Rennes : Non, le tout nouveau toit de la gare n’est pas percé
ARCHITECTURE•Une vidéo circulant sur Twitter laissait penser que le matériau était défaillantCamille Allain
La vidéo postée le 1er juin a connu son petit succès sur le réseau social Twitter. Filmées par un amateur d’architectures, les images montrent une partie du toit de la gare de Rennes se laissant aller au vent, comme une piscine gonflable qui serait crevée. « Bah mince alors, c’est déjà percé », glisse l’internaute. A peine posé, le toit de la nouvelle gare serait-il déjà endommagé ? Une simple panne, promet la SNCF.
D’après la direction régionale de la société ferroviaire, le toit constitué en ETFE, pour éthylène tétrafluoroéthylène, a simplement été victime « d’une panne de compresseur ». La machine censée maintenir la pression d’air à l’intérieur du toit s’est mise en alarme durant le week-end de la Pentecôte. « Ce sera réparé dès mercredi », promet la SNCF. Le compresseur est chargé d’assurer le gonflement entre les différentes membranes du toit.
L’ETFE est un matériau de plus en plus utilisé par les architectes qui y voient plusieurs avantages : la transparence, d’abord, mais aussi sa légèreté par rapport au verre, tout en dégageant des propriétés thermiques intéressantes. Le plastique offre aussi une grande liberté de formes aux architectes. A Rennes, son utilisation a généré un surcoût de 2,7 millions d'euros, en raison d’un problème de conception.
Des exemples à Nice, Munich ou Madrid
Les stades Allianz Arena de Munich et Allianz Riviera de Nice, le centre commercial Islazul, à Madrid, ou encore la nouvelle gare Rosa Parks sur la ligne du RER E, à Paris, font appel à la même technologie. Ce matériau avait été retenu par le groupe d’architectes Arep, filiale de la SNCF, pour la conception du toit de la nouvelle gare de Rennes. L’équipement est en travaux depuis des années pour un chantier évalué à plus de 120 millions d’euros. Le chantier doit être achevé cette année voire en 2021.