SOLIDARITEComment l’aide alimentaire s’organise à Rennes pendant la crise

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SOLIDARITELes associations comme la Croix-Rouge doivent faire face à un nombre de bénéficiaires qui explose depuis le début du confinement
Comment l'aide alimentaire s'organise à Rennes pendant la crise du coronavirus
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Depuis le début du confinement, les associations sont sur le front pour offrir une aide alimentaire aux plus démunis.
  • A Rennes, la Banque Alimentaire distribue chaque jour près de cinq tonnes de nourriture.
  • Sur le terrain, les associations comme la Croix-Rouge constatent que le nombre de bénéficiaires a explosé depuis le début de la crise.

La crise du coronavirus ne cesse d’accentuer les inégalités sociales. Dans ce contexte, les associations jouent un rôle capital pour offrir une aide alimentaire aux plus précaires. Mais entre le nombre de demandes qui explose et les consignes sanitaires à respecter, la mission est encore rendue plus difficile. D’autant que beaucoup de structures sociales ont dû fermer leurs portes faute de bénévoles, obligeant toute la chaîne de solidarité à se réorganiser.

A Rennes, c’est la Banque Alimentaire qui est chargée de piloter une bonne partie de la distribution. Dans son vaste entrepôt de Pacé où sont stockés les produits, une quinzaine de bénévoles s’activent ce lundi après-midi pour préparer les commandes. Et les demandes affluent depuis plusieurs semaines. « On distribue chaque jour près de cinq tonnes de nourriture par jour, l’équivalent de 15.000 repas », souligne son président Gilles Le Pottier. Pour l’instant, les dons suivent, grâce notamment à l’aide précieuse de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire. « Mais la question du réapprovisionnement des stocks va se poser dans les prochaines semaines », s’inquiète-t-il.

Des maraudes chaque jour dans les rues de la ville

Fonctionnant désormais comme un drive, la Banque Alimentaire de Rennes a revu depuis le début de la crise tout son système de retrait des marchandises. Il s’opère désormais au niveau d’un quai de livraison où les associations partenaires viennent récupérer les produits.

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C’est le cas de la Croix-Rouge, plus que jamais mobilisée pendant la crise. Des dizaines de bénévoles se relaient ainsi chaque jour dans les rues de la capitale bretonne pour assurer des maraudes et venir en aide aux personnes vivant à la rue. « Notre mission ne change pas sur le fond mais le nombre de bénéficiaires a explosé », assure responsable du Samu social. « On voit beaucoup de nouveaux visages, beaucoup de jeunes et de migrants qui vivaient dans des squats », poursuit-il.

« Je crains que l’on garde demain tous ces nouveaux bénéficiaires »

A ses maraudes s’ajoutent également pour les bénévoles de la Croix-Rouge la livraison exceptionnelle de paniers repas pour des familles dans le besoin relogées dans des hôtels. Sans compter les distributions à son local, situé rue de la Sauvaie, qui se poursuivent plusieurs jours dans la semaine.

« Il y a cinq fois plus d’affluence qu’en période normale », se désole Jacques Morel, président départemental de la Croix-Rouge. Et comme son collègue de la Banque Alimentaire, il redoute aussi déjà l’après-crise. « Je crains malheureusement que l’on garde demain tous ces nouveaux bénéficiaires. Pour l’instant, cela tient. Mais il va falloir être très vigilant pour la suite ».