Rennes: Les collectes de vêtements perturbées après l’incendie dans l’entreprise d’insertion Le Relais
SOLIDARITE•Huit véhicules ont été détruits dans un incendie ce week-end dans les locaux d’AcignéCamille Allain
L'essentiel
- Un incendie vraisemblablement criminel a frappé l’entreprise d’insertion Le Relais dimanche soir.
- Huit véhicules servant à la collecte des vêtements ont été détruits.
- L’incident a engendré un bel élan de solidarité qui devrait permettre au Relais d’assurer sa collecte.
Trois jours après l’incendie, les salariés de l’entreprise Le Relais tentent de se remettre la tête à l’endroit. Frappée par un feu qui a détruit huit de ses véhicules, l’entreprise d’insertion basée à Acigné, tout près de Rennes, a vu sa flotte être amputée d’un tiers de ses camions. Un véritable coup dur pour Le Relais, qui collecte au quotidien les vêtements déposés par les particuliers dans ses bennes. « La collecte est perturbée mais nous tentons de faire face », explique Pascal Milleville.
Depuis dimanche et l’incendie, le directeur de l’antenne locale du Relais ne cesse de réunir ses troupes pour tenter d’intensifier les tournées. « Il nous reste une quinzaine de véhicules qui ont pu être sauvés. On essaie de compenser en doublant les équipes. Nous avons déjà prévenu les collectivités que nous aurions du retard dans nos collectes ».
L’entreprise d’économie sociale et solidaire emploie 115 personnes à Acigné, dont la moitié en contrat d’insertion. Elle collecte chaque année 10.000 tonnes de vêtements qui sont soit revendus dans les boutiques Ding Fring, soit redistribués en Afrique ou transformés en isolant pour le bâtiment.
Un acte criminel ?
D’abord abattu par cet acte vraisemblablement criminel, le directeur du Relais a trouvé du réconfort dans le formidable élan de solidarité dont son antenne bénéficie. Des associations, des partenaires, des entreprises leur ont proposé de l’aide ou des véhicules pour permettre d’assurer la collecte correctement. « Ça nous a permis de tenir debout. Et puis nous avions un peu de stock pour faire tourner l’atelier », résume Pascal Milleville, satisfait d’éviter le chômage technique.
Le directeur attend désormais que l’expert passe faire ses constatations et que les véhicules incendiés puissent être enlevés. « L’image de l’incendie reste là, sous nos yeux. C’est un choc psychologique à chaque fois ». L’enquête a été confiée à la gendarmerie. Les images de vidéosurveillance sont en cours d’analyse pour tenter de déterminer les circonstances de l’incendie.