Rennes : La Vilaine vidée de ses eaux pour renforcer une digue protégeant 11.000 personnes
CHANTIER•La métropole investit six millions d’euros pour rénover son mur de protection contre les cruesC. A.
L'essentiel
- La Vilaine affiche un niveau de plus en plus bas à Rennes.
- Rennes Métropole a dû demander la fermeture d’une l’écluse afin de mener des travaux sur une digue.
- Longue de 550 m, la digue d’Auchel protège 11.000 personnes des risques d’inondations.
Vous l’avez peut-être remarqué, la Vilaine affiche un niveau de plus en plus bas ces derniers jours dans le centre-ville de Rennes, laissant par ailleurs apparaître la très invasive égérie dense. Un manque de pluie ? Tout être humain qui a passé le mois d’octobre en Bretagne sait que non. La raison est ailleurs. Depuis lundi, la métropole a fermé l’écluse Dupont des Loges afin d’assécher le cours d’eau jusqu’à l’écluse du Comte et ce pendant trois mois. La collectivité doit mener d’importants travaux de rénovation de la digue d’Auchel.
Discrète, cette protection contre les crues est essentielle pour limiter le risque d’inondation dans une zone allant de place de Bretagne au pont ferroviaire traversant la rue de Lorient. Un secteur densément peuplé qui abritait un peu plus de 7.000 habitants en 1999 mais en comptait plus de 11.000 lors du dernier recensement en 2016.
Plus de 500 m de long
Construite en 1986, cette digue longue de 550 mètres doit être rénovée. Si le mur maçonné tient le coup, « la section composée de palplanches s’est dégradée et doit être remplacée. Un nouveau rideau de palplanches sera installé devant l’ancien ouvrage », précise Rennes Métropole dans un communiqué.
Le chantier, qui devrait durer un peu plus d’un an, est évalué à six millions d’euros. La métropole profitera des travaux pour agrandir le chemin de halage côté sud de la Vilaine et réaliser des aménagements paysagers sur et sous l’eau. Un balcon devrait également être construit pour offrir un belvédère sur le cours d’eau. Des palmiers ont dû être déplacés mais seront réintégrés à la fin du chantier.
L’an dernier, une vidange de la Vilaine avait déjà été réalisée afin de permettre des travaux en aval. La région Bretagne, qui gère les canaux, en avait profité pour mener une opération de nettoyage nécessaire. Des vélos, des chariots ou encore des grille-pain avaient été repêchés.