Rennes: Les travaux d’agrandissement de l’aéroport vont enfin débuter avant l’été
TRANSPORTS•Édouard Philippe signera ce vendredi à Rennes le pacte d’accessibilité qui doit notamment permettre l’extension de l’aéroportManuel Pavard
L'essentiel
- Édouard Philippe sera à Rennes ce vendredi pour signer le pacte d'accessibilité.
- Ce plan de partenariat entre l'Etat et la Région fixe la feuille de route pour le développement et le financement des transports en Bretagne.
- L'Etat s'engage notamment à faciliter l'extension de l'aéroport de Rennes en cédant à la Région des terrains lui appartenant.
C’était une promesse faite par Édouard Philippe en janvier 2018, juste après l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes. Un an après, ce dossier longtemps au point mort va enfin connaître un coup d’accélérateur. Le Premier ministre revient à Rennes ce vendredi pour signer le pacte d’accessibilité, un grand plan de développement et de financement des transports en Bretagne. Et parmi les 18 engagements figure un sujet très attendu : la cession avant 2021 de terrains appartenant à l’État, qui permettront à l’aéroport de Rennes de s’agrandir.
Si la Région ne deviendra propriétaire d’une partie de ces 17 hectares qu’en 2021, « les premiers travaux devraient débuter avant l’été », se félicite Gérard Lahellec, vice-président du conseil régional en charge des transports. Dès lundi, la Région pourra ainsi disposer des terrains, dont l’État lui transfère la gestion.
De 60 à 70 millions d’euros d’investissements
« On avait un besoin urgent d’acquérir du foncier pour résoudre le problème de stationnement », ajoute l’élu. De fait, la destruction des baraquements militaires jouxtant l’aéroport permettra de construire de nouveaux parkings, l’un des points noirs de l’actuel l’équipement.
D’autres chantiers seront engagés avec une enveloppe de 60 à 70 millions d’euros d’investissements prévus d’ici à 2035. « Nous allons reconfigurer l’aérogare et l’accès routier, rénover les pistes et actualiser les systèmes de signalisation et d’atterrissage », énumère Gérard Lahellec.
Près de deux millions de passagers en 2035… mais pas plus
L’objectif est clair et ambitieux: passer des 850.000 passagers actuels à près de deux millions à l’horizon 2035. « C’est un aéroport qui répondra aux besoins de la Bretagne », explique le président de la Région Loïg Chesnais-Girard, précisant que Rennes ne deviendra pas le nouveau Notre-Dame-des-Landes.
Car si sa fréquentation explose d’année en année, l’aéroport de Rennes n’a pas non plus vocation à accueillir des vols longs courriers. Pour l’État comme pour les élus régionaux, pas question d’envisager un grand aéroport international qui viendrait grignoter des terres agricoles et empiéter sur des zones humides. Le syndrome NDDL est en effet dans toutes les têtes.