Rennes: Comment la métropole fait face à l’incroyable succès des vélos à assistance électrique
MOBILITE•Les deux-roues sont proposés à la location longue durée puis à l'achat aux habitants de Rennes MétropoleCamille Allain
L'essentiel
- Rennes Métropole met à disposition 1.800 vélos à assistance électrique chaque année. Proposés à la location, les vélos peuvent être achetés à un tarif préférentiel.
- Pour réduire la liste d’attente, la société Keolis qui gère le service va régulièrement intégrer de nouveaux vélos dans sa flotte.
- L’essor du vélo électrique a permis d’accroître les distances parcourues dans la métropole, d’après une enquête.
L’incroyable succès des vélos à assistance électrique ne faiblit pas à Rennes. A l’origine de cet engouement, la métropole a décidé de poursuivre l’acquisition massive de vélos qu’elle propose à la location longue durée, puis à l’achat. A l’occasion du vote du nouveau plan de déplacements urbains jeudi soir, le conseil a validé la mise à disposition de 1.800 nouveaux vélos chaque année jusqu’en 2024.
Cela ne signifie pas que la collectivité va en acheter autant chaque année puisque 70 à 75 % des « locataires » n’achètent pas leur vélo après un ou deux ans de test. « Ces vélos sont reconditionnés et proposés à d’autres usagers », précise Damien Goualou, chef de projet vélo chez Keolis. L’investissement reste conséquent pour la collectivité, qui dépense 1,7 million d’euros par an pour son service de location (y compris le Vélo Star). « Mais c’est très efficace pour éviter le phénomène de voiture solo », assure Jean-Jacques Bernard, vice-président de Rennes Métropole chargé des transports.
« De plus en plus de gens vont au travail avec »
La dernière enquête ménage semble donner raison à l’élu. Les résultats de ce questionnaire ont montré que la part du vélo n’avait pas progressé dans l’agglomération, mais que les distances parcourues avaient augmenté. « C’est clairement lié à l’arrivée du vélo à assistance électrique. De plus en plus de gens vont au travail avec, ils n’hésitent plus à parcourir cinq kilomètres ou plus », embraye Daniel Dein, l’élu chargé des modes de déplacements alternatifs.
Confrontée à une liste d’attente qui frôlait parfois les 1.000 noms, la société Keolis a entièrement revu son système. Au lieu de proposer une salve de bicyclettes chaque année, elle va en distribuer toute l’année. « On avait auparavant des gens qui attendaient six mois mais qui n’étaient plus intéressés. Il a fallu repenser le système », résume Damien Goualou. A compter de mardi, les personnes intéressées connaîtront la date de disponibilité de leur vélo électrique. « On espère les mettre à disposition dans le mois. »
Un prix très attractif
Proposés à la location, les vélos fabriqués par la société vendéenne Arcade Cycles peuvent ensuite être achetés par les habitants de la métropole. Et le prix est plutôt attractif. Après avoir déboursé 200 euros pour la location d’un an, la version classique est proposée à l’achat à 569 euros, soit 769 euros au total. Une version premium existe mais il faudra compter le double de prix.
Pour accompagner le développement du vélo, la métropole a également voté en faveur de la création d’un Réseau express métropolitain. Calqué sur le réseau rennais, il ambitionne de relier les communes limitrophes de Rennes par des voies sécurisées réservées aux modes doux. L’objectif de 102 kilomètres devrait être atteint d’ici 2030.