«Je ne sais pas ce qu’il faut faire avec le parking Vilaine », avait admis la maire Nathalie Appéré, lors du lancement de la grande concertation sur l’avenir du centre-ville. Ce débat public, qui doit durer jusqu’à fin septembre, vise à repenser l’aménagement du cœur de la capitale bretonne à horizon 2030.

La municipalité a déjà fait savoir qu’elle souhaitait revoir certaines places emblématiques comme République, Champ-Jacquet, ou son fameux parking Vilaine. Mais pour en faire quoi ? L’association de cyclistes Rayons d’Action s’est sérieusement penchée sur la question, allant jusqu’à produire des visuels illustrant sa vision des choses.

Sous le crayon de l’un de ses adhérents, architecte de formation, la Vilaine se découvre sur toute la longueur de la place de la République. Une ambition que partagent les élus écologistes de la majorité municipale. Des jardins flottants viennent verdir le cours d’eau et des passerelles permettent aux piétons de le franchir. On découvre même une ligne de tramway, sans doute en remplacement de l’actuelle ligne est-ouest où circulent des bus.

L’introduction du concept de « vélorue »

« Et les voitures ? », demanderont certains. Elles n’ont que peu de place sur cet axe favorisant les modes doux. L’association Rayons d’Action propose de les faire cohabiter avec les cyclistes sur un axe appelé « vélorue ». Ce concept très répandu aux Pays-Bas est expérimenté à Strasbourg. « Les riverains et les véhicules de livraison peuvent y circuler, mais les cyclistes restent prioritaires et il est interdit de les doubler », précise Sébastien Marrec, membre de la commission Aménagements de l’association rennaise. «Mais cela passe par la suppression du trafic de transit».

Les défenseurs du vélo proposent de reproduire le même système pour la place du Champ-Jacquet, dont l’avenir est également à l’étude. De quoi alimenter les discussions autour du futur centre-ville.