Rennes: Abdos, tractions et acrobaties... On a rencontré les adeptes du street workout
MUSCULATION•Une nouvelle aire est inaugurée ce samedi sur le mail François-Mitterrand...Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Une nouvelle aire de street workout est inaugurée ce samedi à Rennes.
- Venue des Etats-Unis, cette discipline est un mélange de musculation et de gymnastique.
- Pour ses adeptes, le street workout n’est pas qu’une histoire de gonflette mais plus de maîtrise de son corps.
A Rennes, le mail François-Mitterand a longtemps été un grand parking tout moche. Depuis trois ans, le lieu a entièrement changé de visage, faisant place nette à des terrasses branchées et à des espaces de jeux pour enfants. Situé en plein cœur de ville, le mail est aussi devenu le terrain de jeu préféré des amateurs de street workout. Née dans les années 1990 aux Etats-Unis, cette discipline de rue est une sorte de mix entre la musculation et la gymnastique. « Cela demande de la force, de l’agilité, de l’équilibre et de la créativité », indique Yoan Cabidoche, fondateur de l’association No Limit Barz.
Ce samedi, ses membres assureront le show devant la maire pour l’inauguration de la nouvelle aire, plus complète et plus sécurisée que la précédente. Financé dans le cadre du budget participatif, le terrain dispose de plusieurs barres parallèles, de barres de traction ainsi que d’un banc à abdos.
Le barjutsu, du street workout plus freestyle
Un équipement idéal pour se sculpter un corps de rêve, même si les adeptes de street workout refusent d’être pris pour des rois de la gonflette. « Cela n’a rien à voir avec le bodybuilding. On est plus sur la maîtrise du corps à travers l’exécution de mouvements que sur la notion d’esthétique », indique Tony, ancien président de l’association.
Les membres de No Limit Barz ont même poussé la performance jusqu’à inventer une nouvelle discipline, baptisée le barjutsu. « C’est un mélange de street workout, de breakdance, de parkour et d’arts martiaux, une version un peu plus freestyle que le street workout classique avec plus d’acrobaties », souligne Yoan Cabidoche, qui multiplie les actions dans les quartiers pour faire découvrir sa discipline.
« Il n’y a pas besoin d’être super musclé. Le street workout est accessible à tous et met en avant les qualités sportives de chacun », ajoute Alice, la seule fille de la bande pour l’instant.