C’est une anomalie qui remonte à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Contrairement aux autres grandes villes françaises, Rennes n’a pas de muséum d’histoire naturelle. Ou plutôt n’en a plus. Un musée consacré aux sciences naturelles a bien existé dans la capitale bretonne, d’abord au palais Saint-Melaine puis dans l’actuel musée des beaux-arts. Mais en 1944, lors de la Libération de Rennes, les ponts enjambant la Vilaine sont détruits par l’armée allemande et les collections mises à l’abri.

Malgré plusieurs projets de réouverture d’un musée, les trésors scientifiques sont hébergés depuis 1967 sur le campus de Beaulieu. Mais malheureusement pour le public, tout ce patrimoine, destiné à la recherche et à l’enseignement, n’est pas visible, sauf à de très rares occasions. Ce sera le cas samedi à l’occasion de la Nuit des Musées (inscription obligatoire par ici). Le temps d’une soirée, les visiteurs vont donc pouvoir explorer les trésors abrités dans l’université Rennes 1.

Des insectes, des squelettes et des minéraux

A commencer par les collections de zoologie qui comprennent environ 150.000 animaux, dont 100.000 invertébrés stockés dans des sous-sols. On y découvre des espèces communes comme le renard ou le chevreuil. Mais aussi un squelette de girafe ou d’éléphant ainsi que des espèces plus rares, voire menacées de disparition, comme le kiwi. « Nous avons hérité des fonds du muséum d’histoire naturelle. Depuis, nous sommes également engagés dans une politique d’acquisition », indique Marion Lemaire, responsable des collections muséales.

A quelques mètres de là, un bâtiment de l’université accueille les collections de géologie. Une plongée dans les entrailles du Massif armoricain avec 2.500 minéraux, roches et fossiles qui sont exposés. Pour achever la visite, les curieux pourront observer les appareils utilisés par Pierre et Marie Curie pour leurs travaux sur la radioactivité.