MOBILISATIONL’université Rennes 2 évacuée, les examens toujours menacés

Rennes: L’université Rennes 2 évacuée, les examens toujours menacés

MOBILISATIONLes partiels doivent débuter jeudi sur le campus de Villejean pour les étudiants...
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • L’université Rennes 2 a été évacuée ce matin par les forces de l’ordre après plus d’un mois d’occupation.
  • Le président de la fac de sciences humaines espère ainsi pouvoir organiser les partiels à compter de jeudi.
  • Comme à Sciences-Po Rennes ou à l’université de Lyon, plusieurs établissements ont dû annuler leurs épreuves ce lundi.

La voilà débloquée. Evacuée par les forces de l’ordre ce lundi matin, l’université Rennes 2 va rester fermée toute la journée pour d’importantes opérations de nettoyage et de remise en état. Les services de l’université doivent tout remettre sur pied avant la première journée d’examens prévue jeudi. Mais auront-ils lieu ? A Sciences-Po Rennes ou à Lyon, les épreuves ont été annulées ce lundi. A Nantes, elles se sont tenues sous escorte policière.

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Interrogé par nos confrères du Télégramme, le président de Rennes 2 Olivier David a fait savoir que le campus et les examens seraient « sécurisés » et qu’un « filtrage » serait opéré à l’entrée afin que « tout se déroule normalement ». Longtemps opposé à l’intervention policière, le président de la fac de sciences humaines a fini par se résoudre à y faire appel, arguant que « le dialogue était rompu ».

Le noyau dur des étudiants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) ne semble pourtant pas prêt à baisser les bras. « Je ne pense pas que les examens auront lieu », avance même Clément Gautier, de Solidaires Etudiants. Depuis le début de la contestation, son syndicat milite pour le blocage de la fac. Et maintenant des examens. « C’est notre seul moyen de nous faire entendre de la ministre qui ne veut pas entendre notre contestation ».

Une escorte policière ? « Un scandale »

A Rennes 2, plusieurs syndicats étudiants ont demandé l’annulation des partiels, proposant des devoirs maison pour tout le monde. « C’est le seul moyen de mettre tout le monde à égalité tout en permettant de poursuivre la lutte contre la loi ORE », assure Steve Xhihani. Le secrétaire général de l’Unef Rennes refuse de voir les étudiants encadrés par une escorte policière. « Ce serait un scandale. On ne peut pas accepter ces conditions. Ça ne m’étonnerait pas que les examens ne se tiennent pas ».

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Dans les rangs étudiants, tout le monde ne partage pas cet avis​. Elu au sein de l’UNI, Brieuc Quil espère que la présidence « mobilisera les forces de l’ordre » afin que les examens aient lieu. « Les devoirs maison ne sont pas possibles dans toutes les matières. Il faut que les partiels se tiennent, c’est important pour la crédibilité du diplôme ».

« Laisser le choix à chacun »

Militant contre la sélection à l’université, le vice-président étudiant Loukian Jacquet a toujours été favorable à l'occupation de la fac. La semaine dernière, en assemblée générale, il a proposé « une poursuite de l’occupation » mais laissant les examens se tenir. En vain. « Il y a des gens qui préfèrent passer leurs partiels dans une salle. C’est leur droit. Je pense qu’il faut laisser le choix à chacun », estime-t-il. Les premières épreuves doivent débuter jeudi matin.