Rennes: Le nouveau quartier d’affaires EuroRennes a-t-il la folie des grandeurs?
URBANISME•Plusieurs immeubles de bureaux vont sortir de terre dans les années à venir...Camille Allain
L'essentiel
- La livraison de la LGV a accéléré le développement du quartier de la gare.
- De nombreux bâtiments de bureaux sont en construction.
- Les promoteurs espèrent attirer des entreprises désireuses d’être proches de la gare.
- Le prix du foncier et la qualité de l’architecture font grimper la facture.
Une véritable métamorphose. D’ici quelques années, le quartier de la gare aura été entièrement transformé, porté par la livraison de la LGV en juillet. Baptisé EuroRennes par les élus, le périmètre autour des rails a sans surprise aiguisé l’appétit des promoteurs immobiliers, tous prêts à investir dans ce qui se présente comme le nouveau quartier d’affaires de la capitale bretonne. « C’est un pari mais on a confiance dans le fait qu’on remplira. On n’aurait pas fait ce genre de construction ailleurs à Rennes », lance Michel Giboire, président du groupe immobilier.
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Petite maison, survivante de la complète refonte du quartier de la gare #Rennes #EuroRennes #urbanisme #patrimoine #instarennes #igersrennes
Une publication partagée par 20 Minutes Rennes (@20minutesrennes) le 13 Févr. 2018 à 2 :09 PST
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Son entreprise construit actuellement Identity, un ensemble de trois bâtiments surplombant la prison des femmes. Si l’un des immeubles hébergera le futur cinéma Arvor, un restaurant et une petite cellule commerciale, le reste de la surface de plancher sera entièrement transformé en bureaux, soit plus de 20.000 m². « C’est le quartier le plus central. Il est très proche de Paris mais aussi de toute la Bretagne avec le réseau de TER et les deux lignes de métro à venir », poursuit Xavier Hebert, directeur général de Giboire.
«On ne s'affole pas»
A quelques mètres de là, le groupe Poste Immo construit actuellement un trigone baptisé UrbanQuartz, qui proposera 13.000 m² de bureaux fin mars. « 30 % des surfaces locatives sont louées ou en cours de l’être. Le reste est toujours en négociation », précise la branche immobilière du groupe La Poste.
Si l’on y ajoute le projet de tour signal de 80 mètres de haut annoncé au bord de la rue de l’Alma et les autres constructions à venir sur le boulevard Solférino, on peut légitimement se demander si EuroRennes ne voit pas les choses trop en grand. Car à dix mois de la livraison de son premier immeuble, Giboire avoue n’avoir « rien signé » mais « discute » avec des investisseurs et des locataires potentiels. « On ne s’affole pas », promet Michel Giboire.
Pour séduire les patrons du tertiaire, les promoteurs ont opté pour une architecture novatrice et un standing élevé. Giboire entourera par exemple ses bâtiments d’une résille, un bardage en aluminium protégeant du froid et de la chaleur. « A la vente, on sortira à 3.200 euros du mètre carré. C’est élevé, mais c’est le seul quartier où l’on peut se le permettre », estime Michel Giboire.