RELIGIONLa très croyante Bretagne inaugure sa première église en 40 ans

Rennes: La très croyante Bretagne inaugure sa première église en 40 ans

RELIGIONL’édifice a été imaginé par l’architecte portugais Alvaro Siza...
Camille Allain

Camille Allain

Les temps changent. Pendant longtemps, les villages se construisaient autour des églises. La commune de Saint-Jacques-de-la-Lande a vécu l’inverse dimanche, en inaugurant Anastasis (la résurrection). « Autrefois, l’église s’imposait comme le centre autour duquel tournait la vie. Aujourd’hui, il faut faire un détour pour s’y rendre, comme un pèlerinage. A ville nouvelle, église nouvelle ».

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Les mots de l’archevêque de Rennes Mgr d’Ornellas ont été soigneusement pensés. Et pour cause. Cela faisait quarante ans qu’une église n’avait pas été construite dans la très chrétienne région bretonne. Imaginé par le réputé architecte portugais Alvaro Siza, l’édifice détonne par son design résolument moderne. « Je la trouve magnifique, surtout à l’intérieur. Le quartier en avait besoin. Elle va apporter de la vie », estime Clémence, habituée de la paroisse.

Installée à Saint-Jacques depuis sept ans, cette femme originaire du Bénin devait parcourir plusieurs kilomètres le dimanche pour aller à la messe. « J’aimerais vivre la même chose que dans mon pays. Là-bas, le dimanche, personne ne reste seul. C’est une journée de partage ».

« Il y avait une attente »

Le témoignage de cette mère de famille illustre la demande qui régnait dans la commune. « Il y avait une attente d’une église de la part d’une population très cosmopolite qui augmente en permanence, venue notamment d’Afrique et des Antilles. Elle cherchait un repère », explique le père Joseph Lecoq, curé de la paroisse.

Dans ce quartier champignon poussé par l’essor démographique, l’église de béton s’intègre assez discrètement au milieu des immeubles. « C’est un projet urbain engagé il y a 25 ans qui s’achève avec cet édifice », a commenté le maire de Saint-Jacques Emmanuel Couet. Evalué à 3,2 millions d’euros, l’édifice a été financé en partie par la vente d’une ancienne église dans le quartier de Villejean, à Rennes.