Faisant fi des polémiques sur son avenir et sur le flou qui entoure le projet de Notre-Dame-des-Landes​, l’aéroport de Rennes Saint-Jacques trace sa route dans le ciel. A partir du 26 mars, il accueillera sur son tarmac un poids lourd de l’aviation européenne avec EasyJet. La compagnie low-cost britannique proposera quatre vols par semaine entre Rennes et Lyon, une ville déjà desservie par Hop !

Pour la direction de l’aéroport breton, l’arrivée d’EasyJet est un vrai soulagement. « Nous rattrapons le retard car EasyJet aurait déjà dû être à Rennes depuis plusieurs années. Cela prouve en tout cas que l’aéroport est attractif et a des atouts pour se développer », indique Gilles Tellier, directeur de l’aéroport.

L’aéroport de Rennes comparé à une « belle endormie »

Une manière de répondre à Christophe Castaner, patron de la République en Marche, qui avait jeté le trouble début décembre en indiquant que l’aéroport de Rennes pourrait disparaître si celui de Notre-Dame-des-Landes voyait le jour. « Si l’on ferme l’aéroport de Rennes, qui imagine que les gens se rendront à Nantes ou à Notre-Dame-des-Landes pour prendre un vol d’une heure ? L’atout de Rennes, c’est sa proximité », ajoute Gilles Tellier.

La saillie médiatique de Christophe Castaner n’a en tout cas pas refroidi EasyJet. « Rennes est une ville d’importance. C’est la porte d’entrée de la Bretagne pour le tourisme, mais aussi une ville qui se porte bien économiquement. Il y a là une vraie opportunité pour la clientèle affaire », indique François Bacchetta, directeur général d’EasyJet France, comparant l’aéroport de Rennes à une « belle endormie ».

« Comme beaucoup de villes françaises, Rennes est sous-desservie. Mais on compte sur cette nouvelle ligne pour stimuler le marché », assure-t-il, laissant entendre que la liaison vers Lyon ne serait pas la dernière si le succès commercial est au rendez-vous.