Rennes: Malgré le métro et le centre des congrès, la métropole n’augmentera pas ses impôts
FINANCE•La collectivité est au pic de l’investissement pour financer ses gros chantiers…Camille Allain
L'essentiel
- Rennes Métropole a adopté le rapport d’orientations budgétaires jeudi soir.
- La collectivité n’augmentera pas les impôts.
- Elle doit pourtant faire face à d’importantes dépenses pour financer la ligne B du métro et le centre des congrès.
A quelques semaines de la livraison de son centre des congrès et à deux ans de l’ouverture de la ligne B du métro, Rennes Métropole doit actuellement sortir le portefeuille pour financer ses deux plus gros chantiers. « Nous sommes dans le pic d’investissement », confirme Gaëlle Andro, vice-présidente chargée des finances.
Jeudi soir, les élus du conseil d’agglomération ont adopté le rapport d’orientations budgétaires, un pavé de chiffres qui fixe le cap des investissements pour les années à venir. Et des investissements, il y en a ! Plus de 500 millions d’euros y seront consacrés, sur un budget global de 800 millions. Dans ce contexte particulier, la métropole a cependant décidé de ne pas augmenter les impôts, « conformément aux engagements pris en début de mandat ».
Le pari des nouveaux habitants
Pour boucler son budget, la collectivité aux 43 communes table sur l’arrivée de 4.000 nouveaux habitants chaque année et de nouvelles entreprises. « Cela nous permet d’accroître nos recettes fiscales d’environ 2 % par an », poursuit l’élue socialiste. Les taxes d’habitation, foncière et les cotisations foncières des entreprises ne vont augmenter que de 0,45 %, comme fixé par la nouvelle loi de finances. Un taux qui n’a jamais été aussi bas depuis la création du système dans les années 70.
Rennes Métropole peut aussi se targuer d’avoir « emprunté au bon moment », selon Gaëlle Andro. Pour financer la ligne B évaluée à 1,3 milliard d’euros et le centre des congrès chiffré à 107 millions, la collectivité avait emprunté à des taux d’intérêt très bas. Et comme ces emprunts sont fixes, la métropole n’a rien à craindre de la remontée éventuelle des taux.
Limiter les dépenses
Le maintien de la fiscalité passe cependant par un maintien des dépenses de fonctionnement. L’Etat impose à la collectivité de ne pas dépasser une augmentation de 1,2 % de son budget de fonctionnement. « C’était l’objectif que l’on s’était fixé ».