Ligue 1: Les Rennais «très inquiets» après la blessure d’Ismaïla Sarr à Saint-Étienne
FOOTBALL•Si les Bretons ont cru l’emporter ce dimanche face aux Verts (2-2), ils ont aussi perdu l'un de leurs attaquants les plus dangereux après une demi-heure de jeu...À Saint-Étienne, Jérémy Laugier
L'essentiel
- Le Stade Rennais a ramené un nul d’un déplacement électrique à Saint-Étienne ce dimanche (2-2).
- La rencontre a notamment été marquée par la grave faute du défenseur des Verts Kévin Théophile-Catherine sur Ismaïla Sarr. L’ancien Messin, sorti en première mi-temps, a beaucoup manqué aux Bretons.
La semelle volontaire de Kévin Théophile-Catherine sur le talon d’un Ismaïla Sarr lancé à pleine vitesse pourrait faire partie des images les plus douloureuses de cette saison en Ligue 1. Il s’agit incontestablement d’un tournant majeur du déplacement rennais à Saint-Étienne, conclu ce dimanche par un nul (2-2).
Si les Bretons ont mené par deux fois au score grâce à un bijou de lob de Benjamin Bourigeaud (41e), puis à un penalty de Wahbi Khazri (53e), ils ont gardé en travers de la gorge l’absence d’expulsion de Kévin Théophile-Catherine.
« Sa folie et sa percussion nous ont manqué »
Car même si Christian Gourcuff s’est voulu rassurant après la rencontre, annonçant « des radios et pas de fracture » du péroné pour son prometteur attaquant sénégalais, ce dernier a beaucoup manqué. « Je suis très inquiet pour lui, a confié son partenaire Joris Gnagnon. Sa folie et sa percussion nous ont manqué. J’espère qu’on va le récupérer très vite. Et même si je ne suis pas là pour juger Théophile-Catherine, personnellement, je vois le rouge. »
Il n’est pas le seul et cet épisode a fait basculer la rencontre dans une ambiance assez électrique, avec au total six avertissements et l’exclusion assez sévère de Gabriel Silva (90e+4). « L’arbitre aurait peut-être dû sévir un peu plus durement, regrette Wahbi Khazri. C’est dommage car on perd "Isma" sur blessure. C’est un super joueur. »
« Il y a eu pas mal d’hommes quand même »
« Il posait des problèmes et c’est pour ça qu’il a pris beaucoup de coups. Par la suite, notre manque de tranchant offensif est aussi dû à la sortie prématurée d’Ismaïla Sarr », complète Christian Gourcuff, qui a dû remplacer l’ancien Messin (un but et deux passes décisives en L1 cette saison) dans la foulée par Morgan Amalfitano (37e).
Un choix qui en dit long sur le peu de munitions offensives dont dispose l’entraîneur rennais. « On a surtout manqué de sang-froid et de maturité », préfère pointer Christian Gourcuff. Joris Gnagnon préfère retenir le bon côté de ce résultat ramené du Forez, deux semaines après le festival (1-3) à Marseille : « Dès le début, c’était bouillant. Ce stade ne s’appelle pas le Chaudron pour rien. Il fallait des hommes sur le terrain dans ces conditions. Et si on s’en tire avec un match nul, c’est la preuve qu’il y a eu pas mal d’hommes quand même. »