D’après les projections de l’Insee, 78 des 101 départements français – en incluant les DOM-TOM – vont voir leur population augmenter d’ici 2050. En ne tenant pas compte de ces départements ultramarins aux comportements si particuliers – Mayotte et Guyane caracolent en tête avec une population très jeune, alors que Guadeloupe et Martinique ferment la marche –, on retiendra que trois départements bretons figurent parmi les meilleurs, avec la 4e place ex aequo de l’Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique, et la 13e du Morbihan. En revanche, Côtes-d’Armor (40e) et Finistère (43e) présentent un profil dans la moyenne nationale.
Selon le scénario médian de l’Insee, la population de la région administrative augmenterait chaque année en moyenne de 0,49 % entre aujourd’hui et 2050. Une croissance annuelle plus soutenue que celle de la moyenne de France métropolitaine (+ 0,32 %). Et de ce fait, la Bretagne à quatre pourrait compter, à l’horizon 2050, environ 3 902 000 d’habitants. En y ajoutant bien entendu la Loire-Atlantique (et si la région était enfin réunie dans sa totalité d’ici là ?), et ses 1 731 000 habitants prévus en 2050, la Bretagne à cinq afficherait donc 5 633 000 habitants.
En tenant compte – naturellement – de la Loire-Atlantique, cette variation de la population en ferait la région la plus dynamique de France. La Bretagne dépassant ainsi les Pays de la Loire, classés en tête selon l’Insee, l’Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, deux nouvelles régions aux contours toujours aussi indéfinis et aux comportements très dissemblables selon les départements.
En revanche, la population bretonne aura tendance à vieillir un petit peu plus que la moyenne nationale. L’âge moyen en 2050 place ainsi les départements bretons : Ille-et-Vilaine 12e avec un âge moyen de 43,6 ans, Loire-Atlantique 17e avec 44,1 ans, Finistère 52e avec 47,6 ans, Côtes-d’Armor 66e avec 49 ans et Morbihan 76e avec 49,5 ans.

Retrouvez cet article dans le d'août-septembre 2017.