La tribune publiée lundi dans Libération a fait grand bruit. Emanant d’intellectuels et de littéraires, le texte intitulé « Rennes, laboratoire de l’ordre En marche » dénonce le rôle des policiers et magistrats de la ville qui « s’affranchiraient de plus en plus du droit commun ».

Dans cette tribune, les signataires reviennent sur la manifestation « Ni Le Pen, ni Macron » du 27 avril, où un policier avait sorti son arme de service alors « qu’il qui n’était nullement menacé ». Après cette tribune, qui a poussé la police nationale a publié des clichés, Libération a publié un article dans sa rubrique « Desintox » reconnaissant que le fonctionnaire « avait bien été menacé et agressé ».

Le quotidien s’appuie sur des témoignages de photographes présents sur place et de nouveaux clichés, montrant clairement que plusieurs individus masqués s’en prennent au fonctionnaire. « Il ne les a pas vus arriver. Ils étaient masqués, ils l’ont frappé avec un bâton. Il est alors descendu de sa moto et a sorti son arme », expliquait un témoin à 20 Minutes.

Dans son analyse, Libération évoque cependant des photos « inédites », « qui n’étaient donc vraisemblablement pas à la disposition des signataires de la tribune ». Une des photos publiée mardi par la police nationale avait pourtant illustré l'article du 1er juin de 20 Minutes intitulé « Rennes : Cinq personnes en prison après l’agression de policiers lors d’une manifestation ».

Des manifestants jugés ce mercredi

Le 30 mai, sept personnes avaient été interpellées à leur domicile. Soupçonnées d’être à l’origine de cette agression, ils sont jugés ce mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Rennes.