Il y a quelques mois, il n’était pas sur la carte politique rennaise. Un soir de juin, le voilà député. Investi par La République en marche, l’avocat d’affaires Florian Bachelier s’est emparé dimanche de la très convoitée 8e circonscription, en battant Enora Le Pape (France Insoumise) au second tour des législatives avec 61 % des suffrages.

Il y a quelques mois, ce territoire semblait pourtant promis au président de Rennes Métropole Emmanuel Couet. Mais dimanche, ce dernier n’était même pas au second tour. « Je sais que la circo est très regardée. Au soir du premier tour, j’ai reçu un SMS de félicitations du président Macron », glisse Florian Bachelier, ancien membre du PS, plutôt tendance Strauss-Kahn.

Agé de 38 ans, il est l’un des fondateurs de l’antenne départementale d’Ille-et-Vilaine du mouvement En marche. Dès 2016, le néo-député s’est investi pour faire gagner Emmanuel Macron à la présidentielle. « Je m’y suis reconnu », explique celui qui a grandi dans l’Est de la France mais dont la famille est installée dans le Finistère.

« L’expérience n’est pas seulement politique »

Revenu s’installer à Rennes à 19 ans pour étudier le droit et les sciences politiques, Florian Bachelier est avocat depuis 12 ans. Issu de la société civile et engagé dans sa ville, le jeune homme a le profil type du mouvement En marche. « Cela fait dix ans que j’accompagne les entreprises. Le tissu économique rennais, je le connais bien. Pour moi, l’expérience n’est pas seulement politique, elle est avant tout professionnelle et associative », explique-t-il à ceux qui taclent sa jeunesse en politique.

Très impliqué dans l’association rennaise 40mcube, qui fait la promotion de jeunes artistes, Florian Bachelier est en couple avec Carole Gandon. « Florian est quelqu’un de déterminé, de libre, d’entier. Il est fidèle à ses convictions et doté d’une bonne capacité d’écoute. Il a le sens de l’humain », décrit sa compagne, qui s’est largement investie dans la campagne des législatives.

Avocat d’affaires, Florian Bachelier travaille surtout avec des entreprises du numérique, des biotechnologies ou de l’économie sociale et solidaire, qu’il accompagne au quotidien. Il a par ailleurs annoncé qu’il mettait entre parenthèses son activité professionnelle pour se consacrer à temps plein à son mandat de député.