VIDEO. Privé d’avant-bras gauche, Chris Ballois s’élance pour un tour des îles bretonnes en kitesurf
DEFI•Le sportif a prévu de parcourir 460 kilomètres en une semaine…Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Pendant une semaine, Chris Ballois va relier les îles bretonnes en kitesurf.
- Handicapé de naissance, le sportif a déjà plusieurs records à son actif.
- Il souhaite à travers ce défi valoriser le travail des sauveteurs en mer.
Un Tro Breizh en kitesurf avec des escales dans huit îles bretonnes. Voilà le défi que tentera de relever Chris Ballois qui s’élancera de Brest samedi. Privé d’avant-bras gauche depuis sa naissance, le sportif rennais n’en est pas à son premier exploit. Septième du championnat de vitesse de kitesurf parmi les valides en 2016, Chris Ballois a également à son palmarès le record du monde de vitesse à la voile handisport établi en 2014 en Namibie. « J’ai poussé le record à 42,94 nœuds de moyenne sur 500 mètres, soit une vitesse proche des 80 km/h », précise-t-il. En 2016, il a également établi le record de la traversée Saint-Malo/Jersey en 2h04.
Gérant de la société Handiconsulting, qui propose notamment du coaching et des formations en lien avec le sport et le handicap, Chris Ballois s’attaque cette fois à un défi en haute mer, au large des côtes bretonnes. « Le but est de relier chaque jour une île avec dans l’ordre Molène, Ouessant, Sein, les Glénan, Groix, Belle-Ile, Hoëdic et Houat avec une arrivée prévue le 10 juin à Lorient », détaille-t-il.
Un hommage aux sauveteurs de la SNSM
Ce périple ne s’annonce pas de tout repos, même si les conditions météo s’annoncent plutôt favorables. « Faire du kitesurf en haute mer, cela n’a rien à voir avec la côte. C’est beaucoup plus technique avec parfois de grosses vagues et des forts courants à négocier », souligne Chris Ballois. Sans oublier non plus son handicap qui l’oblige à tenir la barre de son kitesurf d’une seule main. « C’est très physique, ce qui nécessite une grosse préparation avant ».
Pour l’épauler dans son défi, Chris Ballois sera entouré de plusieurs personnes, avec notamment un météorologue et un photographe. Un bateau de la Société nationale de secours en mer (SNSM) sera également mobilisé en cas de pépin. « Mais j’espère ne pas avoir à monter dans leur bateau », sourit le sportif, qui profitera de ce défi sportif pour mettre en lumière le travail de ces sauveteurs ainsi que l’association ASSEDEA, qui vient en aide aux familles concernées par l’agénésie (malformation des membres inférieurs).