INTERVIEW«Pour moi, c'est du 50-50 entre Troyes et Lorient», estime Patrice Loko

Barrage Troyes-Lorient: «Il ne faut pas que les Merlus prennent ce match à la légère», prévient Patrice Loko

INTERVIEWL’ancien attaquant ne sera pas au Stade de l’Aube jeudi soir, mais espère être au Moustoir dimanche…
Jeremy Goujon

Propos recueillis par Jeremy Goujon

L'essentiel

  • Passé par Lorient et Troyes durant sa carrière, Patrice Loko va suivre avec attention le barrage décisif pour le maintien ou l’accession en Ligue 1.
  • L’ex-Nantais (47 ans), qui réside désormais à Vannes, serait plutôt du côté du FCL. Quoique…

Ancien attaquant du FC Lorient (novembre 1998-1999, puis 2002-janvier 2004) et de Troyes (2001-2002), Patrice Loko livre ses impressions à 20 Minutes avant les matchs de barrage entre les deux clubs, jeudi dans l’Aube (20 h 45) et dimanche au Moustoir (21 h).

Que vous inspire cette confrontation aller-retour entre le 18e de Ligue 1 (Lorient) et le 3e de Ligue 2 (Troyes) ?

Je pense que les Merlus sont déjà contents de jouer ces barrages. Il y a quelque temps, ils n’étaient pas sûrs de rester en L1, et là, puisqu’ils n’ont pas réussi à se maintenir directement, ils possèdent une seconde chance. Étant donné que je suis plus Breton aujourd’hui - j’habite maintenant à Vannes - je pencherais plutôt pour Lorient, mais comme les deux équipes méritent d’être en Ligue 1, je suis finalement « supporter » des deux… Que le meilleur gagne !

Vous avez pu suivre leur parcours dans leur championnat respectif ?

Je suis tous les clubs par lesquels je suis passé. Là, plus encore, car ce sont deux clubs que j’apprécie beaucoup. J’y ai de très bons souvenirs, autant avec les dirigeants qu’avec les joueurs. Que les deux soient obligés de disputer les barrages, et donc le fait qu’il n’y en aura qu’un [en L1], ça me fait un petit peu mal…

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Les Lorientais ont souvent occupé la dernière place de Ligue 1 cette saison (24 journées sur 38). N’est-ce finalement pas un petit « miracle » de les voir en barrages ?

C’est vrai qu’ils étaient mal partis. Ma foi, ce n’était pas à cause de l’entraîneur : Sylvain Ripoll, je le connais très bien, c’est un très bon éducateur. Il avait de bons attaquants, de bons milieux, ça ne jouait pas trop mal, mais malheureusement, ils ont manqué beaucoup d’occasions - sans compter les blessures et les suspensions. Ce qu’a réalisé le nouveau coach [Bernard Casoni], c’est dans la continuité de ce que faisait Sylvain. Il a su aussi insuffler sa grinta et ça a marché, puisque l’équipe peut encore se maintenir.

Dans le camp opposé, il y a un certain Jean-Louis Garcia (entraîneur de l’ESTAC), que vous connaissez bien également…

Oui, bien sûr [Loko et Garcia ont été partenaires au FC Nantes, entre 1991 et 1995]. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, c’est aussi un très bon éducateur. Il aime le beau jeu, donc ça m’étonnerait qu’il le ferme. Je pense qu’il va jouer « tout pour l’attaque ».

À ce propos, Jean-Pierre Papin déclarait en février : « Je ne pense pas que le 3e de Ligue 2 soit capable de battre le 18e de Ligue 1. Si le match retour est en Ligue 1, pour moi, ce n’est pas possible. » Serez-vous aussi affirmatif que lui ?

Je ne suis pas trop d’accord avec Jean-Pierre, même si je l’apprécie. Pour moi, c’est du 50-50. Troyes, ce n’est quand même pas une équipe de Ligue 2, C’EST une équipe de Ligue 1 ! J’y ai joué il y a quelques années, on a fait deux tours de Coupe d’Europe [vainqueur de la Coupe Intertoto en 2001, l’ESTAC était ensuite tombée au 2e tour de la Coupe UEFA, face à Leeds], avec un public qui sait être derrière ses joueurs. C’est un club qui a donc du vécu en L1, et qui y a sa place comme Lorient. Il ne faut pas que les Merlus prennent ce match [de jeudi] à la légère…