FOOTBALLRelégable, maintenu, barragiste... Lorient est passé par tous les états

Lorient-Bordeaux: Relégables, maintenus, barragistes... Les Merlus sont passés par tous les états

FOOTBALLLe match nul des Lorientais, samedi, contre Bordeaux (1-1), n’a pas suffi car Caen est allé arracher un point au bout du bout à Paris…
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Lorient a été relégable, maintenu puis barragiste samedi soir contre Bordeaux.
  • Les Merlus (18es) joueront les barrages contre Troyes (3e de L2) en match aller-retour.

Au coup de sifflet final, c’est Benjamin Genton qui a endossé le rôle du messager. Le mauvais rôle au final. Alors que les Merlus viennent d’arracher un point contre Bordeaux au Moustoir (1-1) et pensent avoir réussi l’opération maintien, Caen réalise l’impensable : prendre un point au Parc des Princes contre Paris dans le temps additionnel.

Le gardien de but lorientais Benjamin Lecomte, qui a tenu sa formation à flots en fin de match quand Bordeaux poussait, se prend la tête entre les mains et s’effondre par terre lorsque Genton lui apprend la nouvelle… Lorient va devoir encore cravacher pour sauver sa peau en Ligue 1. Deux matchs de barrages l’attendent contre Troyes (jeudi dans l'Aube et dimanche au Moustoir).

« Il y a de la déception au niveau du scénario car à deux minutes près, nous étions sauvés, explique le coach Bernard Casoni. On va continuer une semaine de plus avec les barrages. Il y a un maintien au bout, c’est l’avenir de chacun qui est en jeu… » Lorient, qui a occupé presque toute la saison la place du condamné, sera passé par tous les états dans cette soirée. Barragistes au coup d’envoi, les Merlus ont très vite retrouvé la place de lanterne rouge après avoir encaissé l’ouverture de score de Sankharé (7e)… En effet, sur les autres pelouses, les concurrents directs faisaient, eux, le job (notamment Nancy et Bastia).

À la 69e minute, Le Goff a fait basculer Lorient du bon côté et a fait chavirer le stade. D’un boulet de canon, il a égalisé et ramené le FCL au-dessus de la ligne de flottaison (17e place !). L’espace d’une vingtaine de minutes, jusqu’à l’égalisation de Rodelin au Parc dans les ultimes instants...

« Comme dit le coach Casoni, on est encore en vie, souffle le président Loïc Féry. Cela ne sert à rien de se dire que pendant quelques minutes nous étions en L1, car pendant de nombreuses minutes avant nous étions en L2… »

Le défenseur Mathieu Peybernes préfère même positiver ce retournement de situation inattendue et en défaveur des Merlus : « Si l’année dernière, on avait eu ce nombre de points [36], on descendait. S’il n’y avait pas eu cette place de barragistes, on n’aurait pas eu l’opportunité de jouer encore deux finales pour se maintenir. Elles peuvent nous laisser en vie. On a fait tout le gâteau, il nous reste à poser la cerise. »