Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a condamné lundi le rappeur tunisien Weld El 15 à de la prison ferme pour violences conjugales, menaces de mort, consommation de produits stupéfiants et outrages à agent public. Ala Edine Yacoubi, son nom à l’etat civil, écope d’une peine de 13 mois et demi de prison ferme et cinq mois de sursis, qui inclut la révocation de deux sursis prononcés en 2015 et 2016 pour violence sur conjoint et consommation de drogues.

Cette peine est assortie d’une mise à l’épreuve de 12 mois ainsi que d’obligation de soins psychologiques liés à sa consommation de drogues. Il avait été interpellé le 29 mars après être entré par effraction au domicile de son ex-conjointe et proféré des menaces de mort.

Le rappeur déjà visé par une procédure d’expulsion

Lors de l’audience, qui s’est tenue dans une atmosphère parfois tendue, le parquet comme les parties civiles ont tenu à distinguer le rôle du rappeur tunisien, l’une des égéries de la révolution tunisienne, des faits pour lesquels il a été convoqué devant la justice. « Ce n’est pas le procès d’un artiste mais le drame très ordinaire de la violence conjugale », a insisté Jean-Michel Sourdin, avocat des parties civiles.

Ala Edine Yacoubi est installé depuis mars 2015 à Saint-Malo. Père d’un enfant né début 2017 en France, il est par ailleurs visé par une procédure d’expulsion. Les services de l’Etat le soupçonnent d’avoir entretenu des liens d’amitié avec le rappeur tunisien Emino, parti en Syrie rejoindre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Le rappeur s’est toujours défendu de toute sympathie envers l’EI.