Entre les bruits de moteurs pétaradants et les sonorités électro, le campus de l’Insa (Institut national des sciences appliquées) à Rennes va être en ébullition tout ce week-end pour la 50e édition du festival Rock’n Solex. Plus vieux festival étudiant de France, Rock’n Solex est né de « l’ennui profond » d’élèves ingénieurs en 1967. Les étudiants imaginent alors une course de deux-roues avec une douzaine de pilotes en lice la première année.

« On faisait le tour de la résidence universitaire sur un marécage boueux, à qui était le plus rapide », se souvient Jacques Leroy, 70 ans, l’un des premiers à participer à ce qui deviendra la plus grande course de Solex d’Europe. Ce n’est qu’en 1986 que l’événement prend le nom de Rock’n Solex, le festival se nommant au départ les 24 Minutes de l’Insa. « Les étudiants et les coureurs se retrouvaient après les courses, au foyer de l’Insa. Chacun pouvait alors jouer d’un instrument et se faire plaisir, pendant que l’on refaisait la course autour d’une bière », décrit Martin Blanchard, l’un des membres de l’Amicale des élèves de l’Insa.

Une programmation assez branchée électro

Les premiers concerts rock font alors leur apparition, avec des groupes tels que Blur, Arno, Têtes Raides, ou Zebda. Avec un budget de plus de 600.000 euros, l’édition 2017 de Rock’n Solex est loin du « petit bricolage » des débuts. En revanche, son organisation est toujours gérée par les petites mains de l’école et nécessite plus de 100 bénévoles.

Depuis une dizaine d’années, le festival, qui attire près de 30.000 personnes et 400 coureurs pour les compétitions de Solex, a pris un virage clairement électro. On retrouvera ainsi en tête d’affiche cette année le DJ électro anglais Alan Fitzpatrick, la DJ allemande Ellen Allien et le groupe de reggae français Dub inc.