Rennes: Les policiers agressés lors de la manifestation ont porté plainte
MOBILISATION•Des incidents ont éclaté jeudi lors d’un rassemblement contre Le Pen et MacronJérôme Gicquel
L'essentiel
- La manifestation « Ni Le Pen ni Macron » a été tendue jeudi à Rennes
- Un policier a été pris à partie par des manifestants et a sorti son arme
- La préfecture et le syndicat Alliance ont apporté leur soutien au policier
Les deux motards de la police nationale agressés jeudi lors d’une manifestation « Ni Le Pen, ni Macron » ont porté plainte ce vendredi, indique Le Télégramme. Une enquête a par ailleurs été ouverte auprès de la sûreté départementale pour violence en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Cela fait suite aux incidents qui ont éclaté jeudi midi dans le cortège composé d’un peu plus d’un millier d’étudiants et de lycéens.
Alors que des manifestants commençaient à s’attaquer à du mobilier urbain près de la gare de Rennes, l’un des deux motards a été violemment pris à partie par un petit groupe de manifestants. Il a alors sorti son arme afin de faire reculer ses agresseurs.
Affecté à la circulation, le policier était posté sur sa moto au niveau du pont de l’Alma, quand plusieurs manifestants l’ont frappé. « Il ne les a pas vus arriver. Ils étaient masqués, ils l’ont frappé avec un bâton. Il est alors descendu de sa moto et a sorti son arme », raconte un photographe témoin de la scène. « Il a sans doute pris peur. Il a tenu en joue un des manifestants pendant un moment, une minute peut-être, pour le faire reculer », poursuit le photographe.
Le coup de gueule du syndicat alliance.
Dans un communiqué publié jeudi en fin de journée, la préfecture a salué « le sang-froid, la tempérance et la modération » du policier qui a agi « dans un réflexe de légitime défense ».
Le syndicat Alliance a également apporté son soutien ce vendredi au policier, profitant au passage pour adresser un message aux autorités. « L’autorité de l’état doit être restaurée et les policiers ne doivent pas être exposés inutilement pour servir d’exutoire à une partie de la population violente, auteur de multiples infractions. Il est hors de question de revivre le printemps 2016 et les manifestations contre la loi travail. La justice doit passer, les individus interpellés hier doivent être condamnés de façon non équivoque ! », a indiqué le syndicat policier dans un communiqué.