VIDEO. Et si, Marion Maréchal-Le Pen, les campagnes peuvent également s’embraser
DESINTOX•La députée frontiste a affirmé mardi soir que le monde rural souffrait en silence…J.G.
«Pourquoi nos campagnes qui souffrent tellement ne déclenchent-elles jamais d’émeutes, ne brûlent-elles jamais de voitures ? ». La phrase lâchée mardi soir par Marion Maréchal-Le Pen lors d’une réunion publique à Lécluse dans le Nord n’a pas manqué de faire réagir sur la Toile. Certains internautes n’ont pas manqué de rappeler à la députée du Vaucluse que les manifestations dans le monde rural pouvaient également être violentes, à l’image de la colère des agriculteurs.
A l’automne 2013, sur fond de lutte contre l’écotaxe, le mouvement des Bonnets Rouges avait ainsi « embrasé » la Bretagne. Le 26 octobre 2013 à Pont-de-Buis dans le Finistère, de violents affrontements avaient éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre sur la RN 165. Lors des échauffourées, un manifestant avait eu la main arrachée en tentant d’attraper une grenade destinée à disperser la foule.
Pendant plusieurs semaines, la fronde s’était propagée à toute la région avec plusieurs dizaines de radars incendiés et des portiques écotaxe détruits. Un an plus tard, alors que la colère n’était toujours pas retombée, des légumiers avaient incendié le centre des impôts et la Mutualité Sociale Agricole à Morlaix dans le Finistère. En février 2016, quelques heurts avaient également éclaté aux abords de la préfecture Beauregard à Rennes après une journée d’action des agriculteurs sur la rocade.
Des vignerons mécontents
Mais il n’y a pas qu’en Bretagne où la colère du monde rural s’exprime. Ces dernières semaines, plusieurs actions violentes comme l’incendie des bureaux d’un courtier en vin ou le sabotage de cuves ont été revendiqués par le comité régional d’action viticole dans le Languedoc pour dénoncer la concurrence des vins espagnols. Dans le passé, les marins-pêcheurs ont également fait entendre leur colère dans les rues avec des manifestations qui ont parfois été ponctuées de violences comme en 2008 à Paris.
Comme le laisse entendre Marion Maréchal-Le Pen, le monde rural ne souffre donc pas toujours en silence et peut parfois mener des actions violentes pour faire part de son désarroi.