EVENEMENTRennes: Haut lieu de la culture alternative, l’Elabo fête ses 20 printemps

Rennes: Haut lieu de la culture alternative, l’Elabo fête ses 20 printemps

EVENEMENTLe collectif d’artistes va proposer pendant 20 jours des concerts, des spectacles de rue et des créations dans la ville...
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Lieu de vie alternatif et de création, l'Elabo fête ses 20 ans.
  • Le collectif d'artistes propose des arts de rue et des arts plastiques.
  • L'endroit est devenu un passage obligé pour la scène alternative.

Vingt jours de fête dans 20 endroits de la ville. Pour souffler ses 20 bougies, l’Elabo ne fait pas les choses à moitié avec un copieux programme de concerts, de créations et de performances en tout genre. « On a envie de montrer aux Rennais toute la diversité des arts que l’on retrouve dans le collectif et s’ouvrir aussi à d’autres publics, notamment dans les quartiers », indique Aude, en charge des festivités.

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La naissance de l’Elabo remonte au mois d’avril 1997. A l’époque, une compagnie de cirque et des artistes de rue s’installent sur la plaine de Baud au 17 bis, un bâtiment qui leur sert de lieu de répétition et de création. Par la suite, d’autres hangars sont squattés par des membres du collectif et la plaine de Baud attire vite de nombreux artistes alternatifs vivant dans des caravanes. « A un moment, on a été plus d’une centaine de personnes à vivre sur place. C’était un peu comme un village avec plusieurs ambiances », raconte Marco, l’un des historiques de la bande.

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Le collectif relogé en 2008 après un incendie mortel

En 2008, un drame survient malheureusement avec l’incendie du hangar La Villa qui coûte la vie à l’un des résidents. Le collectif est alors relogé en urgence par la ville sur un terrain au 48, boulevard Villebois-Mareuil, situé à proximité de la plaine. Toujours sur place, le collectif y poursuit ses activités avec à la fois des arts vivants, des arts plastiques, du tango ainsi qu’un atelier mécanique.

Dans un univers à la Mad Max, le collectif L'Elabo prépare ses chars et ses créations pour les 20 ans.
Dans un univers à la Mad Max, le collectif L'Elabo prépare ses chars et ses créations pour les 20 ans. - J. Gicquel / APEI / 20 Minutes

« A un moment, il y avait beaucoup de teufs techno, ce qui nous a d’ailleurs valu quelques plaintes. On revient désormais aux sources du collectif avec plus de place pour les arts de rue », souligne Marco. « On n’a pas de ligne toute tracée. L’Elabo vit en fonction des gens qui y sont présents et ça change souvent. Beaucoup viennent ici pour se former avant de repartir : c’est un peu comme un tremplin », poursuit Aude.

Liberté, autonomie et création

En 20 ans, l’Elabo s’est d’ailleurs forgé une solide réputation dans le milieu alternatif, attirant des artistes et compagnons de route venus de toute l’Europe et même du monde entier. « C’est l’un des rares endroits où l’on peut vivre sur notre lieu de création », indique Jérôme, nouveau porte-parole du collectif, qui revendique « une liberté et une autonomie » dans sa manière de fonctionner.

Menacé un temps d’expulsion, l’Elabo pourra d’ailleurs rester sur place au moins les cinq prochaines années avec une convention de mise à disposition des lieux qui doit être signée prochainement avec la ville. Une fois la ZAC Baud-Chardonnet livrée, l’avenir de l’Elabo au 48, boulevard Villebois-Mareuil reste toutefois flou. « Nous faisons partie du quartier et de son histoire et nous ne sommes pas décidés à bouger », indiquent en chœur les résidents.