Rennes accueille son premier salon de la bière ce week-end
EVENEMENT•Une trentaine de brasseurs et de distillateurs seront présents…Camille Allain
On voit déjà venir les remarques. « A Rennes, c’est tous les jeudis soirs la fête de la bière ». Mais force est de constater que jamais la capitale bretonne n’a accueilli de salon de la bière. Cette absence sera corrigée ce week-end avec l’organisation du premier salon des bières et spiritueux bretons qui se déroulera samedi et dimanche au centre culinaire contemporain.
La troisième région brassicole française
Des plus connus comme Britt ou Coreff, en passant par les toutes petites productions locales, 27 brasseurs et distillateurs seront présents pour faire découvrir leurs produits. « La Bretagne compte plus de 120 brasseries, ce qui en fait la troisième région brassicole de France. Mais on y fait aussi du whisky, du rhum, de l’absinthe », rappelle Solenn, qui organise le salon.
Etudiante à Sciences-Po, elle a choisi la bière et les spiritueux pour « valoriser la Bretagne » dans le cadre d’un projet de groupe mené avec quatre autres étudiants. « Il y a ici de la qualité et beaucoup d’originalité. Mais il y a surtout une demande pour les produits locaux. Les gens ne veulent plus seulement boire de la Kro. Ils veulent voir les brasseurs, leur parler, savoir comment ils travaillent », embraye Faustine, autre étudiante organisatrice.
Le salon offre surtout la chance aux toutes petites brasseries de se faire une place aux côtés des grandes. Ce sera le cas de Clément Auvitu, qui a créé fin 2015 la brasserie RZN, implantée en plein cœur de Rennes. « Pour nous, c’est l’occasion de se faire connaître, de faire déguster. Les gens qui goûtent, ils repartent souvent avec des bouteilles, c’est plutôt rassurant », explique le jeune homme.
« Il y a une bonne dynamique »
Installé rue de Saint-Malo, il n’a produit que 60 hectolitres mais illustre le dynamisme de la région rennaise dans le domaine brassicole. Avant lui, la Drao avait vu le jour à Melesse, puis la Skumenn, à Acigné. « Il y a une bonne dynamique », confirme Clément Auvitu.