SCIENCESEn Bretagne, des scientifiques traquent le requin géant Anna

En Bretagne, des scientifiques traquent le requin géant Anna

SCIENCESUne balise a été posée sur ce pèlerin de plus de six mètres de long…
Adam, requin pèlerin observé au large de la Bretagne en mai 2016.
Adam, requin pèlerin observé au large de la Bretagne en mai 2016.  - A. Lefran / APECS
Camille Allain

Camille Allain

Elle mesure environ 6.50 m et est suivie à la trace depuis presque un an. Anna, requin-pèlerin aperçu l’an dernier au large de la Bretagne, est devenu le chouchou des scientifiques de l’Apecs. Le 15 mai 2016, l’Association pour l’étude et la conservation des sélaciens a réussi à lui installer une balise sur la peau. Depuis, les scientifiques suivent ses déplacements à chaque fois qu’elle remonte en surface.

L’association espère ainsi mieux connaître le quotidien de cet imposant requin pouvant dépasser les dix mètres. Habitué des côtes bretonnes, l’animal reste aujourd’hui mystérieux. « On ne sait pas combien il en reste, ni où il se reproduit. On ne sait pas non plus déterminer leur âge », explique Alexandra Rohr.

Anna, requin pèlerin observé au large de la Bretagne en mai 2016.
Anna, requin pèlerin observé au large de la Bretagne en mai 2016.  - A. Rohr / APECS

Depuis un an, la chargée de mission à l’Apecs attend avec impatience de voir Anna remonter en surface pour voir la balise se déclencher. « On l’a vue en Irlande en mai, puis près de l’île de Man en juillet avant de la retrouver au nord de l’Ecosse en août. On ne l’a revue en surface qu’en janvier, au sud du Maroc, près de la Mauritanie », ajoute Alexandra Rohr.

Un mâle de six mètres aussi suivi

Jamais un requin-pèlerin n’avait été observé autant au sud. Pourquoi Anna est-elle venue jusqu’ici et était-elle seule ? Combien de temps passe-t-elle au large de la Bretagne ? C’est à ce genre de question que l’Apecs aimerait répondre en installant des balises sur d’autres individus. Adam, un mâle de six mètres de long, est également équipé d’une balise, qui devrait se décrocher d’ici quelques jours, après un an passé sur le dos du requin-pèlerin.

Les équipes de l'Apecs traquent les requins au large de la Bretagne.
Les équipes de l'Apecs traquent les requins au large de la Bretagne. - L. Beauverger / APECS

Pour tenter d’installer d’autres balises, deux sorties ont été organisées entre les pointes de Trévignon et de Penmarc’h (Finistère) ce week-end. « On a vu des dauphins, mais aucun requin. Contrairement aux dauphins ou baleines, n’oblige les requins à remonter en surface. Ils viennent simplement manger un peu de plancton et laissent parfois apparaître leur aileron ».

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Totalement inoffensif, le requin-pèlerin a déjà effrayé plus d’un plaisancier en raison de son imposante taille. Pour faciliter son travail, l’Apecs invite tous les témoins à l’alerter très vite de la présence de requins-pèlerins en mer.

« Alerter les autorités »

Les scientifiques aimeraient aussi installer d’autres balises afin d’améliorer leurs connaissances sur cette espèce. « Nous n’avons pas le pouvoir de prendre de mesure de protection, mais nous pouvons alerter les autorités », assure Alexandra Rohr. Pour financer ces achats, l’association a d’ailleurs lancé une campagne de financement participatif.