ABRACADABRA«Le basket est universel», la magie d'Orlando opère en Ille-et-Vilaine

NBA: «Le basket est universel», quand la magie d'Orlando opère rapidement en Ille-et-Vilaine

ABRACADABRALa franchise floridienne anime actuellement un stage pour jeunes joueurs, près de Rennes...
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon

Il flotte comme un air de NBA en ce moment à Chantepie, près de Rennes. Depuis dimanche, et jusqu’à ce mardi, une centaine de kids âgés entre 8 et 20 ans, filles et garçons confondus (débutants ou confirmés), participe à un stage de haut niveau orchestré par le Orlando Magic.

De « L'État ensoleillé » à la Bretagne (où il fait beau également)

« J'ai toujours trouvé qu’il y avait des choses à changer ou à améliorer dans les stages auxquels je participais, d’où l’idée d’en organiser une fois ma carrière terminée », expose Guillaume Planteau, ancien joueur de l’université A&M du Texas (NCAA), devenu fondateur et coordinateur de Basket & Aventures.

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Une association ayant noué un partenariat avec la franchise susnommée, au cours d’une escapade en Floride. « Là-bas, on a sollicité des entraîneurs américains, poursuit Planteau, mais comme le voyage n’est pas donné à tout le monde, on les a fait venir pour des tournées en France, qui existent maintenant depuis 2010. »

Trio magique

Ainsi, le spring camp bretillien est dirigé par Donnie Arey, Adam Branch et Anthony Sadler, tous trois passés par l’académie du Magic, réputée pour être la meilleure des États-Unis. Leur coaching, étalé sur 26 heures et dont les leitmotivs sont « amusement », « motivation » et « goût de l’effort », a déjà convaincu Elouan, venu de Saint-Didier (Ille-et-Vilaine) pour suivre cette formation à l’américaine.

« On progresse beaucoup, c’est convivial, et les coachs sont super sympas, témoigne l’adolescent, maillot de Stephen Curry sur les épaules. Certes, c’est plus dur qu’un entraînement normal, mais on comprend mieux les exercices proposés. Celui que je préfère ? Quand on est par équipes de cinq et qu’on doit faire des passes en étoile, avec des courses croisées. »

Body language avant tout

Visiblement, les instructions données dans la langue d’Hemingway - le stage est censé se dérouler entièrement en anglais, même s’il y a parfois réexplication en français - ne posent aucun problème aux jeunes basketteurs de la Conférence Ouest hexagonale. « "Dribble", "shoot", "passe" sont des mots francisés d’origine anglophone, du coup, le langage technique est très facile à retenir, assure Guillaume Planteau. Il n’y a donc pas trop de barrière, d’autant qu’au niveau des consignes, les entraîneurs s’expriment plus avec les gestes que par la parole. »

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« En anglais, ça va, je me débrouille, considère en tout cas Antoine, licencié à Vern-d’Anjou (Maine-et-Loire). On fait toujours des exemples avant de passer à la pratique, donc c’est assez facile à comprendre. » L’ex-star de la Warner University et grand spécialiste des concours de dunks, Adam Branch, enfonce carrément la balle orange dans le panier. « Le basket est universel. Les stagiaires peuvent ne pas comprendre la moitié de ce qu’on leur dit, ils assimilent finalement très vite grâce aux moves qu’on leur montre. »

Bientôt un remake d'Evan tout-puissant ?

Elouan, Antoine et compagnie ne sont pas les seuls à jouir de l’expertise US. Head coach de l’AS Chantepie depuis trois saisons, Simon Breton profite lui aussi de l’expérience pour enrichir son bagage personnel. « Chaque entraîneur apporte à un autre entraîneur. Ça fait cinq ans que je participe à Basket & Aventures, ce qui m’a permis d’échanger et travailler avec des techniciens serbe, syrien, hollandais, sénégalais... En temps normal, jamais je n’aurais eu l’occasion de faire ce genre de choses. J'apprends plus en trois jours qu’en deux mois dans mon club. »

Ce mardi, pour leur dernier jour de stage, les jeunes basketteurs porteront tous la même tenue (offerte par l'organisation), comme ici en 2016.
Ce mardi, pour leur dernier jour de stage, les jeunes basketteurs porteront tous la même tenue (offerte par l'organisation), comme ici en 2016. - F. Monnier / AS Chantepie Basket

Progresser tout en s’amusant, de manière accélérée : le concept a de quoi séduire. « On peut avoir des enfants qui touchent pour la première fois un ballon de basket. Au terme du stage, il doivent dire à leurs parents : "J'ai envie d’aller vers ce sport" », synthétise Breton. On saura dans quelques années si le futur Evan Fournier, french leader d’Orlando, est né (ou pas) au complexe sportif Albert-Chenard...