FOOTBALLLe match de la dernière chance pour le FC Lorient à Nancy, vraiment?

Ligue 1: Le match de la dernière chance samedi pour le FC Lorient à Nancy, vraiment?

FOOTBALLLes Merlus vont affronter un adversaire « plus que direct » dans la course au maintien…
Benjamin Lecomte et les Lorientais n'ont d'autre choix que de gagner à Nancy ce week-end.
Benjamin Lecomte et les Lorientais n'ont d'autre choix que de gagner à Nancy ce week-end. - L. Venance / AFP
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon

Plus ça va, et plus le FC Lorient file tout droit vers la Ligue 2. Battue lors de ses cinq dernières sorties en championnat, la lanterne rouge de L1 se déplace samedi à Nancy (20 h), un concurrent « plus que direct » dans la course au maintien (18e).

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Le duel représente-t-il la dernière chance de survie pour les Merlus, lesquels accusent six points de retard sur les Lorrains ? 20 Minutes a posé la question à trois anciens joueurs du FCL ayant connu l’ultime relégation du club morbihannais, en 2002.

Nicolas Cloarec (milieu de terrain, Lorientais de 1996 à 2002). « Difficile de répondre… Je leur souhaite vraiment de gagner, parce que c’est important pour la Bretagne… la Bretagne tout court, et la Bretagne Sud en particulier. J’ai même envie de dire que ça l’est pour le projet concarnois [Cloarec est actuellement l’entraîneur de l’US Concarneau, en National]. Lorient en Ligue 1, c’est important pour nous, car si derrière, il a des jeunes un peu courts pour évoluer en L1, ils peuvent peut-être atterrir à Concarneau… Il y a un effet domino dans tout ça. Mais aujourd’hui, je suis pessimiste.

Le FCL semble en mauvaise posture, de même que Bastia [19e], et Nancy a l’occasion de mettre le nom d’un relégué sur le cercueil (sic). À chaque fois que les Lorientais ont un match couperet, ils se plantent. Je pense notamment à la défaite face à Dijon [2-3, le 28 janvier 2017], mais quand on regarde tous les résultats, ils n’ont pas été capables de battre les adversaires luttant aussi pour le maintien [si on ne prend en compte que Dijon, Nancy et Bastia, cela fait en effet quatre revers en quatre matchs…]. »

Christophe Ferron (défenseur central, 1999-2003). « Pour moi, oui, c’est la rencontre de la dernière chance. S’ils perdent ce week-end, ils sont pratiquement condamnés. Ils peuvent toujours se raccrocher à l’idée qu’il restera huit matchs, donc 24 points à prendre. Sauf qu’il sera compliqué de remporter tous les matchs ou presque jusqu’à la dernière journée… surtout quand on n’en a gagné que six depuis le début ! J’ai vu leur prestation contre le PSG dimanche dernier. Ils ne font pas un mauvais match, mais à l’arrivée, ils perdent.

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J’ai lu une stat il y a quelque temps, à propos des changements de coach [allusion au remplacement de Sylvain Ripoll par Bernard Casoni]. Ça disait que ça marchait, mais hormis à Nantes, peut-être, je ne suis pas sûr que ça fonctionne énormément… Et puis, pas besoin de sortir de Saint-Cyr et connaître le foot à 200 % pour dire que c’est compliqué de se maintenir quand chaque année, on ampute une équipe de ses meilleurs éléments. Lorient a pourtant fait revenir Ciani, Mvuemba et Aliadière, des joueurs qui connaissent la maison. Mais n’est-ce pas trop tard ? Vu de l’extérieur, en tout cas, c’est navrant… »

Loïc Druon (latéral droit, 1998-2003). « La dernière chance ? Non, car mathématiquement, il restera toujours un nombre suffisant de points à prendre pour recoller. Maintenant, il ne faut pas se voiler la face : d’un point de vue psychologique, une défaite à Nancy, l’actuel barragiste, mettrait le FCL en grosse difficulté pour la fin de saison. On sentait venir cette situation, parce que Lorient perd souvent de très bons joueurs en toute fin de mercatos. D’autres clubs ont fonctionné comme ça, et même si ça a pu marcher pendant deux-trois ans, ils l’ont payé cash derrière. Je pense au Mans, notamment. On parlait à l’époque du “miracle manceau”, parce qu’ils réussissaient à rebondir à chaque fois après avoir vendu leurs meilleurs joueurs. La chute a ensuite été assez lourde…

Bien évidemment, on n’en est pas là pour Lorient. Le club a quand même bien progressé, s’est bien structuré. Il possède un magnifique centre d’entraînement, ce qui, cependant, ne garantit de rien. Il suffit de voir où en est Sedan aujourd’hui. Logiquement, Lorient est armé pour rebondir, mais une descente, si elle a lieu, est toujours difficile à digérer. Et la Ligue 2 n’est pas un championnat facile… »