Rennes: Les braqueurs présumés de la supérette de Villejean interpellés
FAITS DIVERS•Ils sont également accusés de trafic de stupéfiants dans le quartier...Jérôme Gicquel
Trois individus ont été interpellés en début de semaine à Rennes dans une affaire de trafic de stupéfiants dans le quartier de Villejean. Après le recoupement d’informations, les enquêteurs soupçonnent ces trois gardés à vue d’avoir participé directement au braquage de la supérette Carrefour City le 4 février dans le quartier. Un peu avant 20h ce samedi-là, cinq individus masqués avaient fait irruption pour braquer la caisse du magasin. Ils étaient finalement repartis bredouilles, seul un téléphone portable ayant été dérobé. Deux salariés de la supérette avaient été frappés à la tête lors du braquage et avaient été légèrement blessés.
Une information judiciaire pour vol en bande organisée avec usage ou menace avec arme sera ouverte vendredi par le parquet de Rennes. Deux des trois impliqués, dont un mineur, doivent être déférés devant un juge d’instruction en vue de leur mise en examen. Le troisième mis en cause a été placé en détention provisoire ce jeudi dans le cadre de la procédure de trafic de stupéfiants et sera présenté ultérieurement au magistrat inspecteur.
Un vaste trafic de stupéfiants démantelé dans le quartier
Outre ces trois individus, six autres personnes ont été interpellées dimanche et lundi à Rennes, Le Mans et dans l’agglomération lilloise dans le cadre de ce trafic de stupéfiants opéré sur le quartier de Villejean. L’opération, qui a mobilisé 180 militaires de la gendarmerie nationale, a permis de saisir près d’un kilo de résine de cannabis, une arme de poing et 1.500 euros en liquide.
L’individu soupçonné d’être à la tête de ce réseau est incarcéré depuis 2013 pour une affaire criminelle. C’est depuis sa prison qu’il donnait ses instructions à un individu chargé de gérer le trafic sur le quartier. Ce dernier s’appuyait sur un réseau très structuré avec un « lieutenant » et plusieurs dealers de rue. Selon les enquêteurs, le trafic aurait rapporté entre 600 et 3.000 euros par jour. Les trois principaux protagonistes ont été présentés à un juge ce jeudi après-midi et écroués. Leur jugement est fixé au 10 mai.