TRANSPORTSEntre Ouibus et la région Bretagne, la guerre est déclarée

Bretagne: Ouibus annonce l’ouverture de cinq lignes et s’attire les foudres de la Région

TRANSPORTSL’élu en charge des transports estime que ces lignes vont venir concurrencer directement le service TER…
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

Il y a de la friture sur la ligne entre Ouibus et la région Bretagne. Jeudi, la compagnie, filiale de la SNCF, a annoncé le lancement à partir du mois d’avril de cinq nouvelles liaisons au départ de la Bretagne, avec notamment trois lignes entre Brest et Paris empruntant chacune un itinéraire spécifique.

Présente dans dix villes de Bretagne, Ouibus va également lancer pour les vacances de Pâques et les longs week-ends de mai une liaison éphémère entre Brest et Paris, qui passera par Auray et Vannes.

« Une concurrence déloyale au service ferroviaire »

Si la nouvelle a de quoi séduire les voyageurs, elle n’amuse pas du tout Gérard Lahellec, vice-président de la région Bretagne en charge des transports. Dans un communiqué publié ce vendredi, l’élu estime que la SNCF, via sa filiale Ouibus, « essaie de capter les usagers actuels du train au profit de l’autocar », et organise ainsi « une concurrence déloyale au service ferroviaire, pourtant à sa charge ».

Dans le cadre d’une convention signée avec la région pour un montant annuel d’environ 100 millions d’euros, c’est la SNCF qui a en charge la circulation quotidienne des trains régionaux (TER). « Ce déploiement de la concurrence des autocars a surtout pour effet de déstabiliser le service public », souligne Gérard Lahellec, estimant que « cette attitude conduira inévitablement, demain, d’autres opérateurs privés, concurrents de la SNCF, à se positionner sur le marché du transport ferroviaire de voyageurs ».