La Cour d’assises d’Ille-et-Vilaine se penche depuis ce mardi sur une affaire de violences conjugales. Agé de 23 ans, l’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour des faits de « violences habituelles suivies de mutilation ou infirmité permanente ».

Les faits remontent au mois de décembre 2014 à Chevaigné, au nord de Rennes. Dans la soirée du 15 décembre, une jeune femme de 21 ans avait été conduite aux urgences du centre hospitalier de Saint-Grégoire avant d’être hospitalisée au service neurologie du CHU de Rennes dans un état préoccupant.

Victime d’un accident vasculaire cérébral, la victime souffrait de lésions cutanées et présentait de nombreuses blessures sur le corps, entraînant une interruption temporaire de travail (ITT) supérieure à 100 jours. Deux jours après les faits, le père de la jeune femme avait déposé plainte contre le compagnon de sa fille, l’accusant de violences physiques.

L’accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle

Entendu par les enquêteurs, ce dernier avait alors nié les faits, expliquant que sa compagne avait l’habitude de se blesser toute seule et de chuter. Mis en examen et placé en détention provisoire, il avait finalement reconnu les violences habituelles au sein du couple, se disant lui-même victime. Conséquence de graves séquelles neurologiques, son ancienne compagne n’avait pu être entendue par les enquêteurs que le 11 janvier 2016, soit plus d’un an après son hospitalisation.

A la barre, le jeune homme a reconnu les violences ce mardi matin. « J’ai nié les faits en garde à vue car je n’avais pas conscience de son état de santé. Je suis prêt à assumer désormais et je tiens à m’excuser auprès d’elle », a-t-il indiqué en ouverture des débats. Il encourt la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.