Ligue 1: Lorient déjà condamné à la Ligue 2? Que nenni! Pourquoi les Merlus vont s'en sortir
FOOTBALL•Parce qu'il faut bien aller à l'encontre de l'opinion générale...Jeremy Goujon
Une nouvelle défaite il y a trois jours (face à Nice), cinq points de retard sur le premier « vrai » non-relégable (Nancy), des concurrents directs ayant un match de plus à disputer (Bastia, Caen et Nancy - ces deux derniers s’affrontent ce mardi en Normandie) : à douze journées de la fin du championnat, tout porte à croire que le FC Lorient va redescendre en Ligue 2. Et pourtant…
Parce que devant, il y a du talent. Les Merlus possèdent la pire arrière-garde de Ligue 1 (52 buts encaissés), et alors ? La meilleure défense, c’est l’attaque. Et comme la principale règle du football est d’inscrire au moins un but de plus que l’adversaire, on voit mal « l’une des meilleures équipes de L1 offensivement » ne pas se sauver d’ici au mois de mai.
Ce n’est pas nous qui la qualifions ainsi, mais l’entraîneur du Gym, Lucien Favre. Un type qui fait actuellement partie des vingt techniciens les plus réputés de la planète. Et qui sait par conséquent que peu d’attaquants en France équivalent à Majeed Waris, Benjamin Moukandjo ou Jérémie Aliadière.
Parce que la concurrence tourne aussi au ralenti. Le FCL est dernier au classement depuis six journées ? OK. Le club morbihannais n’a pris que quatre points sur ladite période ? D’accord. Mais voyons voir ce qu’ont fait les autres escouades à proximité - autrement dit, situées à moins de deux victoires : Dijon a glané sept unités (pas mal) ; Nancy, seulement trois (pas terrible) ; Caen, comme Lorient (insuffisant) ; Bastia, trois également (voir l’ASNL).
Les haters diront que le calcul est biaisé, matchs en retard des uns et des autres obligent. Les esprits plus apaisés constateront juste qu’en face, il y a des rivaux tout sauf badass.
Parce qu’ils vont l’emporter le week-end prochain. Les U19 lorientais ont montré la voie dimanche, en éjectant leurs homologues du Stade Rennais de la Coupe Gambardella. La « revanche », transposée chez les pros, est programmée samedi soir au Roazhon Park. Où un certain Sylvain Marveaux, l’homme en forme du moment côté tango, n’a encore jamais joué avec un autre maillot que celui du SRFC.
Pour sa première, le milieu offensif ajoutera son nom à la (déjà) longue liste d’anciens de la maison ayant marqué contre les Rouge et Noir. Une tradition, donc, comme celle qui consiste pour Rennes à relancer les formations en difficulté.
Parce qu’on a envie de voir la Bretagne marcher sur la Ligue 1. L’En Avant de Guingamp terminera premier de la classe made in Breizh. Le Stade Rennais, fort de sa série en cours, finira bien par atteindre l’objectif présidentiel (14e place). Le FC Nantes et son jeu à la portugaise se maintiendront sans souci. Le Stade Brestois obtiendra le titre de champion de Ligue 2.
En résumé, on n’a jamais été aussi proches d’avoir, pour la première fois de l’histoire, cinq représentants bretons (ou 4+1, c’est selon) dans l’élite. « Toujours vivant », dixit son coach Bernard Casoni, le FC Lorient ne ratera pour rien au monde ce fest-noz géant. On prend les paris ?