Angers-Rennes: «Je ne fais pas du foot pour ça», Christian Gourcuff n'a pas aimé le jeu pratiqué pendant le match
INTERVIEW•L'entraîneur du Stade Rennais, tenu en échec ce mercredi (0-0), a critiqué le jeu engagé du SCO...David Phelippeau
Christian Gourcuff, l’esthète, aurait-il oublié ce qu’est la Ligue 1 ? Ce mercredi soir, la formation du technicien breton a réalisé une prestation très insuffisante face à Angers. Elle n’a pu faire mieux qu’un pauvre 0-0... Pire, Joris Gnagnon et Yoann Gourcuff (sorti par précaution) se sont blessés et Ludovic Baal a été expulsé. Une soirée à oublier pour Rennes, englué au milieu du tableau (8e), et pour son coach, visiblement.
Vous considérez que c’est un bon point ?
C’est un point. Ce n’était pas un beau match. Dans ces circonstances, il n’y a que le résultat qui reste. Ce sont des soirées, si on enlève le point, il ne reste pas grand-chose.
C’est le grand écart par rapport à votre prestation à Bordeaux (1-1) samedi dernier ?
Le match de ce soir était différent de celui de samedi, c’est un constat. Si on veut avoir des ambitions, dans ce contexte-là, il faut être capable de mettre le ballon à terre. C’est ce qu’on a su faire pendant un quart d’heure ou vingt minutes en première période. Après, le ballon est en l’air, le jeu est instable et ça joue sur des coups. Vous l’avez vu comme moi… Je ne fais pas du foot pour ça. On prend un point et on attend le prochain match, c’est tout…
De quel contexte parlez-vous ?
Ce fut un contexte très physique et engagé… Quand ça s’engage comme ça, il faudrait confisquer le ballon pendant 90 minutes. Il faut marquer aussi pour que le match se décante. Par séquences, on a haussé le rythme, mais on était constamment dans l’impact, le duel avec l’adversaire. Ce sont des matchs éprouvants car ça joue toujours physique, avec de longs ballons… Il faudrait davantage de mobilité, mais ce n’est pas facile car le ballon est toujours dans les airs. Il ne faut pas faire d’erreurs car l’adversaire spécule sur nos erreurs.