Bretagne: Le réseau Mon P’ti Voisinage change de nom pour conquérir l’Europe
INITIATIVE•Fondé à Saint-Malo, le site propose de l’entraide entre voisins…Camille Allain
Créé en 2014 à l’initiative de quelques amis vivant près de Dinan, le réseau Mon P’ti Voisinage a décidé de changer de nom. Renommé Smiile, le site internet proposant des coups de main entre voisins veut voir les choses en grand. « Nous voulions sortir du simple réseau de voisinage car nous proposons beaucoup plus de choses aujourd’hui. Et puis notre nom était compliqué pour le référencement, personne ne savait comment l’écrire », résume Morgane Hémery, en charge de la communication chez Smiile.
« On reste unique au monde »
Forte de ses 19 jeunes salariés, la société aujourd’hui installée à Saint-Malo souhaitait également trouver un nom qui s’exporte. Car d’ici la fin du premier semestre, elle ambitionne de se développer dans plusieurs pays européens, sans doute limitrophes. « Il y a déjà des choses qui existent, mais pas aussi complètes. On reste unique au monde », se félicite la chargée de communication.
Car au-delà des petites annonces à partager entre voisins pour emprunter une tondeuse ou prêter sa voiture, Smiile propose aujourd’hui toute la palette de l’économie sociale et solidaire. La petite société a notamment développé un outil permettant d’organiser un achat groupé. « Aujourd’hui, il y aura toujours quelqu’un pour avancer l’argent. On voulait faciliter les opérations ».
Aider à consommer local
Dans le même esprit, Smiile aimerait proposer à ses adhérents des solutions pour consommer local. « Il y a une demande énorme des utilisateurs qui veulent connaître les producteurs autour de chez eux ».
Et la solution semble plaire. Créé en février 2014, le site compte aujourd’hui 230.000 adhérents en France, dont un peu moins de 20.000 en Bretagne, sa région d’origine. C’est dix fois plus qu’à la fin 2015 ! Smiile nourrit même l’ambition d’atteindre le million d’utilisateurs d’ici la fin de l’année. « Nous travaillons en partenariat avec des collectivités qui incitent leurs habitants à se connecter pour se tenir informés. Nous devrions logiquement progresser », assure Morgane Hémery. L’apport des collectivités, qui paient pour s’ouvrir un espace de communication, fait partie du modèle économique du réseau.