INTERVIEW«Les crampes m’ont rattrapé», quand Joris Gnagnon foire sa célébration

Stade Rennais-FC Nantes: «J’ai couru partout, et les crampes m’ont rattrapé», quand Joris Gnagnon foire sa célébration

INTERVIEWLe phénomène rouge et noir a un peu trop fêté son premier but en Ligue 1...
Jeremy Goujon

Propos recueillis par Jeremy Goujon

Rien de tel qu’un derby contre le FC Nantes pour inscrire son premier but en L1, surtout quand il évite la défaite aux siens. Plus ça va, et plus le défenseur central Joris Gnagnon (20 ans) devient indispensable au Stade Rennais…

Autant que votre but à la 87e minute, le point du nul apparaît inespéré…

C’était difficile, on a rencontré une équipe de Nantes très costaude. Nous, on n’a pas fait ce qu’il fallait pour remporter ce match. Il y a eu beaucoup de maladresse, on n’a pas su trouver les premières passes, lâcher le ballon plus vite. On s’est fait bouger à la mi-temps par le coach, et on a su égaliser.

Rennes est quand même dans le dur en ce moment, non ?

On n’est pas dans le dur, c’est le pur hasard (sic). On travaille bien à l’entraînement, on essaye en tout cas de faire le maximum. Il y a des joueurs qui n’étaient pas là : Giovanni Sio était parti à la CAN, Ramy Bensebaini aussi, etc. On a une équipe solide, et on est capables de faire quelque chose cette saison.

Racontez-nous votre but, le deuxième de votre carrière après celui marqué à Biarritz en Coupe de France…

On joue les derniers instants, donc Benoît [Costil] me demande de monter. Il me dit qu’il va la mettre vers le but. Je me prépare, je me lance, je saute… Je me suis dit : « Si elle arrive, il faut juste que je la dévie pour qu’elle aille au fond ». J’étais au duel avec un joueur, je ne sais pas lequel [Koffi Djidji]. Mais voilà, j’ai su la mettre au fond.

Quelle belle semaine à titre personnel, puisque vous avez prolongé au SRFC le 25 janvier…

Je n’ai pas trop pensé à la prolongation sur le terrain, mais c’est vrai que c’est un tout. Je suis vraiment content d’avoir prolongé ici. À chaque fois que je joue, j’essaye d’être à 200 %. Après, je ne suis pas parfait, il y a des matchs où je suis passé à côté.

On vous a vu boiter après l’égalisation. Que s’est-il passé ?

C’est ma célébration, je me suis complètement raté ! J’ai couru partout, et les crampes m’ont rattrapé, je n’en pouvais plus…

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Vous parliez de votre duel sur le but. Celui avec Emiliano Sala durant toute la partie a été intense également…

Pas qu’avec Sala… C’est le derby quoi, tout le monde est chaud ! C’est vrai que c’est quelqu’un de très costaud. Avec Bammou qui tournait aussi autour, ce n’était pas facile. Mais voilà, on répond à la force par la force. Le un contre un, c’est ce que j’aime le plus.

Et quand les esprits s’échauffent sur la pelouse, vous n’êtes pas le dernier à y aller…

Je ne suis pas le premier non plus (sourire). C’est mon caractère, je sais d’où je viens, je suis comme ça… Après, je n’irai pas taper quelqu’un sur le terrain, ni en dehors.