FOOTBALL«Quand Nantes arrive, Danzé ne veut pas de chasuble jaune à l’entraînement»

Qui a dit: «Dès que Nantes arrive, Romain Danzé ne veut pas porter de chasuble jaune à l’entraînement»?

FOOTBALLIndice : il sera le grand absent du derby entre le Stade Rennais et le FC Nantes, samedi soir...
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon

Son bilan dans les derbys ? Quinze matchs, dix succès, deux nuls et trois défaites, toutes compétitions confondues. En clair, mieux vaut être dans le camp de Sylvain Armand lorsqu’un Rennes-Nantes (ou l’inverse) se profile à l’horizon.

Sauf imprévu (comme à l’aller), il n’y aura toutefois pas de 16e duel fratricide pour l’actuel défenseur central du Stade Rennais, samedi (20 h). Cela n’a pas empêché le futur retraité (36 ans) de consulter l’historique personnel pour 20 Minutes.

Son meilleur souvenir de derby. « Il y en a un avec Nantes, quand Bernard Lama était dans les buts rennais [1-0, le 21 octobre 2000]. Ça avait été un moment fort, Marama Vahirua inscrivant le but de la victoire. Il avait expliqué avoir entendu que Lama avait du mal à pousser sur tel côté, et il avait justement réussi à marquer de ce côté-là. Avec Rennes, c’est lorsqu’on s’est imposé 0-3 à la Beaujoire [23 février 2014]. On avait pris 1-3 chez nous [29 septembre 2013], lors du retour de Nantes en première division. Depuis, je ne vais pas dire qu’on a survolé les derbys, mais on a pratiquement toujours gagné. Je n’oublie pas celui de l’année dernière au Roazhon Park, avec les trois buts d’Ousmane [Dembélé] en première mi-temps. »

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Le pire. « C’est le 1-3 déjà cité, quand les Nantais sont remontés en Ligue 1. Il y avait eu beaucoup de pub autour de ce derby, beaucoup d’excitation aussi - chose que j’ai d’ailleurs bien appréciée, car ça s’était bien passé malgré tout. Comme des bébêtes (sic), on a perdu ce match, et on s’est bien fait chambrer par rapport à ça - chose qui était normale. J’ai rarement pris une raclée comme ça dans ce style de confrontation, que ce soit les PSG-OM ou les Rennes-Nantes. En prendre trois à la maison, alors que tu es tellement attendu… Ça nous a fait mal, quand même. »

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Le coéquipier le plus motivé à l’approche du choc. « Romain Danzé. Dès que Nantes arrive (sourire), il ne veut pas porter de chasuble jaune à l’entraînement. Il reste très correct et tout, mais on sent que c’est un match plus particulier pour lui que pour les autres. S’il le cache bien avec les journalistes ? Ça ne m’étonne pas, il est très intelligent et respectueux. Jamais il n’ira ouvrir sa bouche, quel que soit l’adversaire. En fait, c’est assez personnel : il est Rennais, et possède donc cette rivalité au fond de lui. Il nous le fait ressentir et on en rigole. Il est à fond toute la semaine. Par moments, il chambre même… »

La plus belle ambiance made in derby. « J’avoue que c’était super en 2013-2014, aussi bien au match aller qu’au retour. Le parcage rennais était bien rempli, et avec le fait d’avoir gagné 0-3, j'avais l’impression qu’il faisait plus de bruit que les Nantais. Après, on ne peut pas le cacher : il y eut une belle ambiance la saison passée quand on menait 4-0 à la mi-temps [6 mars 2016]. »

Le parcage rennais lors de la fameuse victoire 0-3 du SRFC à Nantes, en février 2014.
Le parcage rennais lors de la fameuse victoire 0-3 du SRFC à Nantes, en février 2014. - ROUGE Mémoire

La plus morne. « J’ai trouvé - ON a trouvé, en général - que celle du match aller, cette saison, était moins chaude que les années précédentes. »

Le plus gros « chambrage » ever. « Mon témoin de mariage adore Nantes, donc lui me chambre un peu à l’heure d’un derby, mais ça reste gentil. Sinon, j’ai le souvenir de Lucas Deaux chambrer sur les réseaux sociaux [à l’automne 2013]. J’avais trouvé ça très petit, même si je n’ai rien contre lui. C’est un très bon footballeur, je suis content de ce qui lui arrive, mais j’ai trouvé ça petit parce qu’une carrière, c’est long, et on a toujours le retour de bâton.

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Après notre victoire 0-3 au retour, j’avais donc sorti cette phrase devant la presse : "Quand on parle beaucoup, au bout d’un moment, on prend toujours quelque chose dans la figure". Pour ma part, ce 0-3 lui était adressé. Je n’avais pas aimé la façon dont il avait chambré Danzé sur le terrain, à l’aller. Qu’on se chambre entre joueurs sur des petits trucs, il n’y a aucun problème. Mais quand on chambre en se foutant de la gueule des gens, je n’aime pas trop. On fait le même métier, et on a tous eu des moments difficiles. Deaux l’a peut-être fait sans réfléchir, mais ça m’avait dérangé. »

Le président le plus marquant (entre Kléber Bobin, Jean-Luc Gripond, Frédéric de Saint-Sernin et René Ruello). « Je vais rendre hommage à Monsieur Bobin, qui est décédé [le 11 novembre 2014]. C’était une superbe personne, qui a fait beaucoup pour le FC Nantes. Il était toujours derrière ses joueurs. C’est quelqu’un que j’ai beaucoup, beaucoup aimé… À Rennes, je n’ai presque connu que Monsieur Ruello. Je l’apprécie beaucoup, et je serais très content de travailler avec lui la saison prochaine. C’est un fanatique du Stade Rennais, et même si ce n’est pas forcément évident, il a vraiment envie de faire progresser son club. »

L’entraîneur le plus apprécié (à choisir parmi Raynald Denoueix, Ángel Marcos, Loïc Amisse, Philippe Montanier, Rolland Courbis et Christian Gourcuff). « Sans hésiter, Raynald Denoueix. C’est lui qui m’a permis d’en arriver là, qui m’a fait confiance, qui a été me chercher à Clermont [durant l’été 2000]. Il m’a beaucoup parlé, il m’a même tiré les oreilles quand je faisais un peu n’importe quoi. Il me recadrait, tout simplement, dans la vie de tous les jours ou sur le terrain. Il m’a donné mon premier titre [champion de France 2001]. Surtout, il m’a fait énormément confiance, puisqu’il m’a toujours fait jouer. Encore aujourd’hui, je suis en contact avec lui. Humainement et sportivement, il m’a beaucoup appris. Je lui dois beaucoup de choses dans ma carrière. »

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Le derby auquel il regrette de ne pas avoir participé. « Je vais dire celui de samedi soir. C’est convenu entre le club, le coach et moi : je ne vais plus faire énormément de matchs d’ici la fin de saison. La page, il faut la tourner, et je vais la tourner. C’est malgré tout une déception de ne pas jouer ce week-end, parce que ça aurait pu être le dernier derby de ma carrière - ou ne serait-ce que d’être dans le groupe ou sur le banc pour profiter de cet ultime moment. À l’aller, j’étais au moins dans le groupe, et la blessure de Mexer m’avait permis de jouer. C’était top, d’autant que ça reste à ce jour la seule victoire rennaise à l’extérieur [en championnat], cette saison. Y avoir participé sur le terrain où j’ai débuté, c’était un plaisir supplémentaire, bien évidemment… »