BILANIlle-et-Vilaine: Pourquoi les chiffres de la sécurité routière sont mauvais

Ille-et-Vilaine: Pourquoi les chiffres de la sécurité routière sont mauvais

BILANLa mortalité est repartie à la hausse en 2016 avec 54 tués sur les routes du département…
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

Après une année 2015 marquée par un nombre de tués historiquement bas sur les routes d’Ille-et-Vilaine (42 tués), 2016 est déjà à classer comme une mauvaise année en matière de sécurité routière. L’an dernier, 54 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route dans le département. La tendance est la même dans la région avec 178 tués en 2016 en Bretagne, un triste record sur les cinq dernières années.

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Outre le nombre de décès, tous les autres indicateurs sont dans le rouge en Ille-et-Vilaine avec un nombre de blessés en hausse de 13,5 % et un nombre d’accidents qui augmente de 15,2 %. « Près de la moitié des accidents mortels sont liés à des trajets du quotidien. Les conducteurs relâchent l’attention sur des trajets qu’ils connaissent ou commettent des fautes d’inattention », souligne Christophe Mirmand, préfet d’Ille-et-Vilaine. « Le non-respect des règles de priorité a ainsi causé la mort de 10 personnes, soit 19 % des accidents mortels », étaye Nicolas Jacquet, procureur de la République de Rennes.

De plus en plus de voitures de chauffards confisquées

Les autres causes de mortalité sont également connues comme l’alcool et l’usage des stupéfiants, responsables de la mort de 21 personnes sur les routes d’Ille-et-Vilaine l’an dernier. Pour lutter contre ces comportements dangereux, la justice a d’ailleurs décidé de serrer la vis en retirant définitivement le véhicule des chauffards récidivistes. « Nous avons confisqué 178 voitures l’an dernier à Rennes, contre 60 en 2015. C’est un moyen de lutter contre la réitération des délits », estime Nicolas Jacquet.

Dans ce tableau assez noir, on constate également que les usagers vulnérables paient un lourd tribut, notamment les deux-roues. 14 motards et cyclomotoristes sont morts dans un accident de la route en 2016, contre seulement 6 en 2015. Le constat est le même pour les cyclistes avec 10 tués l’an dernier, contre 4 en 2015. Seul le nombre de piétons tués est en baisse avec 5 décès enregistrés (8 en 2015). « On touche là à la question du partage de la route, un axe sur lequel nous allons accentuer la prévention », assure Christophe Mirmand.