NUITAprès 38 ans d’existence, la discothèque Le Pym’s va perdre son nom

Rennes : Après 38 ans d’existence, la discothèque Le Pym’s va effacer son nom

NUITLa boîte de nuit reprendra le nom du 1988 Live Club…
Camille Allain

Camille Allain

En près de 40 ans, le Pym’s aura vu ses clients danser au son de tous les tubes de la planète, de Téléphone à Michael Jackson en passant par les Rennais de Niagara et plus récemment Beyoncé ou David Guetta. Ouverte en 1979, la discothèque de la dalle du Colombier s’est imposée comme l’un des lieux de fête de la capitale bretonne. Mais comme toutes les boîtes de nuit, elle a vu son modèle s’essouffler.

Il y a quatre ans, le patron du Pym’s a donc créé le 1988 Live Club, sorte de scène alternative mêlant tous les styles musicaux. Ce week-end, le 1988 prendra les commandes et effacera à jamais le nom du Pym’s de la façade. « On a déjà enlevé tous les logos à l’intérieur. Ça fait un moment que l’on s’y prépare », explique Sylvain Le Pennec, le programmateur du 1988. A l’intérieur, les marques d’alcool autrefois si présentes, ont été effacées. « Le côté clinquant de la déco, c’est terminé. On va mettre de la brique rouge, façon club new yorkais ».

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Depuis quatre ans, la discothèque s’est progressivement muée en club, accueillant de grosses pointures de la scène techno, des soirées funk ou des tremplins de groupes locaux. « Aujourd’hui, on n’éclaire plus la piste, on éclaire l’artiste. C’est lui la nouvelle star, pas le serveur du bar », poursuit Harout Mekhsian, le directeur des lieux.

« On ne va pas arrêter de passer Beyoncé »

Pour fêter la fin du Pym’s, le 1988 organise ce week-end deux grosses soirées, en présence des nombreux collectifs d’électro de Rennes. S’ils ont eu un peu de mal à venir au départ, ils ont finalement trouvé au Pym’s un lieu idéal pour leurs soirées. « Ils avaient besoin d’une salle pour leurs soirées et ils nous ont fait confiance. On s’est rendu service », estime Sylvain Le Pennec.

Si la programmation musicale va changer, elle n’abandonnera pas pour autant le « mainstream », selon l’équipe. « Une boîte, c’est du lien social. Ce que l’on veut, c’est que les gens se mélangent. On ne va pas arrêter de passer Beyoncé ou Bruno Mars. Mais on le fera différemment », embraye Sébastien.

Amateur de rock, le patron du club concède que « certains clients sont partis » mais assure que « d’autres sont arrivés ». « On ne fait pas ça pour des raisons financières. Gérer un club qui paye ses artistes tous les jours, ça nous coûte beaucoup plus cher que d’avoir quelques DJ en résidence ». Ce week-end, le Pym’s va s’éteindre.