VIDEO. A Saint-Malo, la coquille Saint-Jacques se fait draguer avant les fêtes
PECHE•Deux mois après celui de Saint-Brieuc, le gisement malouin est ouvert depuis début décembre…Jérôme Gicquel
Produit phare des fêtes de fin d’année, la coquille Saint-Jacques est très convoitée ces dernières semaines dans les eaux bretonnes. Après le gisement de la baie de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor), le plus important de France, qui a ouvert en octobre, les pêcheurs peuvent désormais aller draguer sur celui de Saint-Malo depuis le 5 décembre. Chaque année, ce sont les chercheurs de l’Ifremer qui évaluent les gisements de coquilles Saint-Jacques et délivrent les autorisations de pêche dans les différents secteurs.
Ouverte du lundi au jeudi de 8h à 15h dans la cité corsaire, la pêche à la coquille est très réglementée. « A Saint-Malo, le quota est fixé à 250 kilos par personne et par jour avec un maximum d’une tonne par bateau », souligne Ronan Le Né, responsable d’exploitation à la criée de Saint-Malo. A Saint-Brieuc, les quotas varient quelque peu avec 900 kilos maximum autorisés pour un navire avec deux hommes embarqués et 1,1 tonne pour trois hommes ou plus.
De lourdes sanctions en cas d’infraction
Et gare à ceux qui ne respectent pas la réglementation car les agents des affaires maritimes veillent au grain sur le ponton. « Nous nous assurons que la quantité pêchée est bien conforme à la réglementation et que la taille minimale de capture est respectée », indique l’un d’entre eux.
En cas d’infraction, la facture peut être salée et même déboucher sur de la prison ferme. En mai 2015, un pêcheur avait ainsi écopé d’une peine de dix mois de prison pour avoir pêché illégalement 1,2 tonne de coquilles au cours de l’année 2014 en baie de Saint-Brieuc.
Huit tonnes de coquilles pêchées chaque jour à Saint-Malo
Lundi après-midi à Saint-Malo, aucun écart au règlement n'a été signalé parmi la demi-douzaine de bateaux qui attendaient pour décharger leur marchandise au niveau de la cale de Dinan. Chaque jour de pêche, ce sont environ 8 tonnes de coquilles qui sont ainsi débarquées dans la cité corsaire.
Elles prendront ensuite la direction de la criée pour être vendues aux enchères à des mareyeurs, des grandes surfaces ou des grossistes. « Depuis l’ouverture, les coquilles se vendent entre 3 et 3,10 euros le kilo à la criée », précise Ronan Le Né. Le consommateur les trouvera quant à lui autour de 4 euros le kilo sur certains étals, avec un prix qui pourrait encore grimper à l’approche des fêtes.