Vous connaissez peut-être ses chansons. Sans doute moins son histoire. A 26 ans, le jeune artiste malouin Broken Back est l’une des révélations musicales de cette année 2016. Derrière cette musique électro folk, très tendance depuis le carton planétaire du remix d’Asaf Avidan, se cache en fait un garçon revanchard. Un étudiant acharné qui a failli se tuer à la tâche en menant de front ses études et ses projets de start-up.

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Nous sommes en 2012. Jérôme Fagnet a bouclé sa prépa à Rennes et s’est inscrit en école de commerce à Lille. La journée, il bûche. Le soir, il bosse pour sa boîte, une agence événementielle qui tourne. Tout va bien, jusqu’à ce que son corps le lâche. « Je me suis déplacé deux vertèbres. Je ne pouvais plus rien faire sans avoir mal. Ma tête allait bien, mais mon corps ne suivait plus. J’étais en surmenage », raconte celui qui se fait aujourd’hui appeler « Broken back ». Un terme anglais qui se traduit par « dos cassé ». Vous faites le rapprochement ?

« Le seul remède que j’avais contre la douleur »

Dans son malheur, Jérôme Fagnet se découvre une passion pour la musique. Après dix ans de conservatoire à souffler dans un tuba, le jeune hommeveut essayer la guitare qui traîne chez lui. « Je m’étais dit que je m’y mettrais un jour ». Débutant, l’artiste apprend par lui-même sur le net pendant sa convalescence. Les dix ans de solfège aident. « C’était un moyen de m’évader. La musique, c’était le seul remède que j’avais contre la douleur. »

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Le jeune homme lève le pied dans ses études et se met à fond sur son projet musical. Il se forme à la musique assistée par ordinateur et produit lui-même ses reprises, qu’il poste sur le web. « J’ai commencé par Skinny Love de Bon Iver. J’avais cinq vues. Je pense que c’était mes parents. » Et puis un jour, le compteur décolle. « En une journée, j’avais 1.500 vues. Je ne sais toujours pas expliquer pourquoi. »

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Chansons édulcorées et faciles à écouter, voix éraillée. Broken Back trouve rapidement sa place dans les playlists de comptes Youtube influents et sur des sites comme Deezer ou Spotify. « Feel Good Music », « Le brunch du dimanche » ou encore « Electronic Chillout » incluent les titres du jeune natif de Saint-Malo, qui ne peut alors plus se cacher. « C’est devenu viral. C’est marrant car je n’avais aucune ambition à la base. »

Un petit studio à Saint-Malo

En bon entrepreneur, il montera rapidement son label, avant de céder un droit d’exploitation à Columbia, qui a sorti il y a moins d’un mois le premier album du petit prodige. Pendant ce temps, les vidéos continuent d’empiler les milliers de vues et lui les dates de concert, comme les Francofolies ou Solidays. En quelques mois, l’étudiant cassé en deux qui a monté son petit studio dans sa chambre à Saint-Malo est devenu l’un des artistes français les plus écoutés. La magie d’internet.