Ligue 1: «Ça fait du bien de retrouver des sensations», Bernard Casoni revit au FC Lorient
INTERVIEW•Déjà un mois que l'entraîneur cannois est aux commandes de l'équipe bretonne...Propos recueillis par Jeremy Goujon
Le 8 novembre 2016, Bernard Casoni prenait les rênes du FC Lorient, en remplacement de Sylvain Ripoll. L’occasion d’interroger le coach cannois à propos de ses premières semaines dans le Morbihan.
Quel « bilan » faites-vous de ce premier mois, tout juste, passé à la tête des Merlus ?
On a fait quelques pas en avant. On a progressé sur le plan défensif, on a un peu plus confiance en nous, même si ce n’est pas encore à 100 %. Mais on a plus de certitudes sur certains aspects tactiques, notamment la gestion des pertes de balle, et la façon de mettre également une sécurité en place quand nous avons le ballon.
Dès votre premier entraînement, le 9 novembre, vous aviez quelque peu bousculé vos joueurs en haussant le ton. Ont-ils plus de mordant aujourd’hui ?
Oui, dans la manière de défendre en avançant, on a amené plus d’intensité et plus d’agressivité, dans le bon sens du terme. De toute façon, en football, il faut des ingrédients. L’entraîneur de Nice [Lucien Favre] l’a très bien dit, et je partage son avis. Une équipe qui n’est pas agressive ne peut pas gagner de matchs. C’est la base de tout. Il y a agressivité et agressivité (sic), mais pour récupérer le ballon, tu es obligé d’en avoir un minimum.
Êtes-vous satisfait du rendement comptable de votre formation, sur les quatre matchs que vous avez dirigés jusqu’à présent ?
On aurait pu avoir plus de points [cinq sur douze possibles], mais il y a de la progression. Maintenant, il faut la valider par encore plus de points, tout simplement. J’aurais préféré en avoir quatre de plus, c’est sûr, mais on a déjà inversé un peu la tendance [Lorient n’avait pris que sept unités lors des douze premières journées]. On s’est remis dans le sens de la marche, en s’améliorant à chaque match. Le principal, c’est de continuer à performer.
C’est la rencontre à Metz, notamment, qui vous reste en travers de la gorge (le FCL menait 1-3 à l’heure de jeu, avant de concéder le nul 3-3, le 26 novembre) ?
Oui et non. Se faire rejoindre comme ça voulait dire qu’on était encore malades. Mais même à Angers, où on fait 2-2 [le 3 décembre], il y a eu des moments où on était encore un peu faibles.
Ce qui vous inquiète, c’est le fait que votre équipe encaisse toujours au moins un but (deux clean sheets seulement depuis le début de saison, le dernier remontant au 24 septembre) ?
Il faut réduire ça, mais disons qu’on concède moins d’occasions. Il y a des choses que nous maîtrisons, qui ne dépendent donc que de nous. Il faut les appliquer et être plus concentrés, plus exigeants.
Des éléments comme Majeed Waris (trois buts sur les trois dernières journées) ou Cafú semblent renaître depuis quelques semaines. Vous vous en attribuez le mérite ?
Je ne m’attribue pas de mérite, je fais mon boulot, c’est tout. Redonner confiance à des joueurs, les accompagner, c’est notre travail avec le staff.
Qu’attendez-vous du déplacement à Toulouse, samedi soir (20 h) ?
Ça va être comme celui d’Angers, face à une équipe ayant beaucoup d’impact. À nous de mettre notre jeu en place. Il faut y aller avec l’envie de se projeter vers l’avant, de leur poser des problèmes, de conserver le ballon. En résumé, être prêts à répondre à toutes les situations.
D’un point de vue personnel, comment vous sentez-vous, alors que vous restiez sur 15 mois d’inactivité avant d’être nommé au FC Lorient ?
Déjà, ça fait du bien de retrouver des sensations. Pratiquer sa passion, c’est le plus important, on s’investit tous les jours. Ce qui est intéressant, c’est que le groupe est réceptif. Il y a du plaisir à le voir progresser, et j’espère que ça va continuer.