Christian Gourcuff avait parlé de « maintien » après la prestation « indigne » de son équipe à Lorient (2-1), le 29 novembre. Ce dimanche, l’entraîneur du Stade Rennais avait de quoi être rassuré au sortir du match convaincant des Rouge et Noir, faciles vainqueurs de l’AS Saint-Étienne (2-0). « Je suis content, car on ne fait pas du foot pour s’emmerder. Et aujourd’hui, on ne s’est pas emmerdés », réagissait le coach breton.

Une seule équipe sur le terrain

Au prix d’un pressing de tous les instants, les locaux auront d’abord fatigué leurs adversaires, avant de placer deux banderilles décisives en seconde période, l’une par Paul-Georges Ntep, l’autre (superbe) par Kamil Grosicki. Deux joueurs passés au travers au Moustoir, et qui ont, ainsi, refait le plein de confiance. « Je ne fais pas trop attention aux buteurs », déclarait cependant Gourcuff.

Le technicien préférait retenir la « domination sans partage » de sa formation, guère inquiétée par les Verts (aucun tir cadré), « une défense centrale impressionnante » (composée des jeunots Joris Gnagnon et Ramy Bensebaini, respectivement 19 et 21 ans), et l’abattage au milieu de terrain de Gelson Fernandes, le Suisse ayant de ce fait « terminé sur les rotules ».

« On s’est fait plaisir, et on en a donné aux spectateurs. Le match n’a pas été parfait, mais même dans la difficulté, on a continué à jouer, à presser très haut », savourait Christian Gourcuff.

L’exemple à suivre

Selon Romain Danzé, capitaine pour la première fois de la saison (du moins, au coup d'envoi d'un match), le SRFC tient là son « match référence », et l’addition aurait même pu être plus salée pour les Stéphanois. « C’est dommage de ne pas avoir inscrit le deuxième but plus tôt [Grosicki marque dans le temps additionnel], car derrière, ça peut défiler », estimait Danzé.

Toujours est-il qu’après cette victoire, la 7e en neuf réceptions au Roazhon Park (deux nuls), Rennes n’a désormais « plus le droit de faire des matchs comme à Lorient », dixit le latéral finistérien…