TRANSPORTSUn train d'essai poussé à 350 km/h sur la nouvelle LGV

Rennes: Un train d'essai poussé à 350 km/h sur la nouvelle LGV

TRANSPORTSLes essais ont débuté le 21 novembre entre Rennes et Le Mans...
Camille Allain

Camille Allain

Il est un peu plus de 19h ce mercredi. Dans la nuit et le froid, un TGV quasi-vide quitte Cesson-Sévigné à petite vitesse sur une voie ferrée déserte. Le train fantôme prend la direction de Connerré, près du Mans, pour un périple de 180 kilomètres. Vitesse annoncée : 270 km/h au maximum.

A son bord, une trentaine de personnes seulement. Une équipe de conducteurs mais surtout de nombreux experts, équipés d’ordinateurs. Sur le train, des capteurs ont été disposés un peu partout.

Un TGV d'essai arrive à Cesson-Sévigné près de Rennes lors d'essais nocturnes de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV).
Un TGV d'essai arrive à Cesson-Sévigné près de Rennes lors d'essais nocturnes de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV). - C. Allain / APEI / 20 Minutes

Depuis le 21 novembre, Eiffage procède aux premiers essais sur la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) qui mettra Rennes à moins d’une heure trente de Paris à l’été 2017. Chaque jour, une rame classique de TGV effectue plusieurs allers-retours entre la capitale bretonne et Le Mans. « Nous mesurons la qualité du captage du courant et l’adhérence du train pour voir si les normes de sécurité sont respectées. Nous vérifions aussi les normes de confort. Il ne faut pas que ça secoue trop à l’intérieur », explique Marc Legrand, président d’Eiffage Rail Express chargé de la construction de la LGV.

Des essais « tout à fait satisfaisants »

Commencés à 160 km/h, les essais « se déroulent de manière tout à fait satisfaisante », selon Florent Janssen, responsable des opérations. Mercredi, le train a circulé à 270 km/h pour la première fois et les premiers essais à 300 devraient être menés d’ici vendredi. Les équipes pousseront ensuite la machine jusqu’à 352 km/h. « Cela correspond à la vitesse commerciale maximale (320 km/h) majorée de 10 %. Nous prenons une marge », poursuit Marc Legrand.

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Ces tests seront menés jusqu’à la fin de l’année sur une voie, puis sur l’autre, avant de tester les raccordements avec la ligne existante au premier trimestre 2017. « La difficulté, c’est de trouver des créneaux pour faire circuler notre train au milieu du trafic », concède Florent Janssen. C’est justement sur un point de raccordement qu’un dramatique accident avait eu lieu près de Strasbourg en novembre 2015. La collision avait fait onze morts et des dizaines de blessés.