Les lettres « Gare de Rennes » vacillent, mais ne tombent pas. Du moins pas encore. Depuis mardi, une imposante grue équipée d’un bras articulé de 35 mètres est à l’œuvre sur le chantier de la gare. D’ici la fin décembre, elle aura entièrement démoli le bâtiment voyageurs, déjà bien amoché, et qui a récemment perdu son horloge.

Mardi, la grignoteuse s’est attaquée à la structure métallique qui portait la grande verrière, côté nord. « Il faut avancer méthodiquement car le toit sert aussi de support aux deux tours qui l’encerclent », explique Pascal Croce, responsable du projet pour Gares et Connexions. Il lui faudra au moins un mois pour raser l’ensemble. « L’enlèvement des gravats nous prendra encore un mois supplémentaire. La démolition sera achevée fin janvier », poursuit le responsable du chantier.

Entamée début octobre, la démolition se fait au-dessus des voyageurs, qui empruntent des tunnels pour accéder aux quais. La reconstruction du bâtiment s’opère dans le cadre de l’arrivée de la LGV à l’été 2017 et de la connexion avec la seconde ligne de métro, actuellement en construction et dont la livraison est prévue pour 2020.

Le double de voyageurs dans quatre ans

A terme, la gare rennaise devrait voir passer plus de 20 millions de voyageurs en 2020, voire 30 millions en 2040, contre 10 à l’heure actuelle. Elle permettra également de faire le lien entre le nord et le sud de la ville grâce à une passerelle de 70 mètres de long qui enjambera les rails. Le chantier est évalué à plus de 100 millions d’euros et doit s’achever en 2019 ou 2020.