Rennes: Comment le petit club de fitness L’Orange Bleue est devenu un empire
ECONOMIE•La société rennaise fête ses vingt ans cette année…Camille Allain
Ils étaient plus de 300 dimanche, réunis dans un gymnase rennais. Venus danser, se défouler ou simplement admirer Fauve Heutot, jury de Danse avec les Stars, tous ont comme point commun d’être adhérents à l’un des 326 clubs de fitness L’Orange Bleue.
Mais combien savent que derrière ce nom se cache une entreprise née à Rennes devenue leader sur ce marché ultra-porteur des salles de sport ? « Sans doute très peu. La marque s’est longtemps développée en toute discrétion et personne ne nous a vraiment vus venir », explique le fondateur de la société Thierry Marquer, discrètement assis en tribune.
Pour cet homme qui n’aimait pas vraiment l’école, l’aventure L’Orange Bleue a commencé par hasard, il y a vingt ans. Alors qu’il cherche du boulot, ce passionné de football postule dans un club de sport de Rennes, sa ville natale. « Je n’étais pas compétent pour le poste mais j’avais envie de réussir. Ils m’ont fait confiance et m’ont embauché ».
Ouvrir 600 clubs en quelques années
Il y passera quelques années, avant de fonder lui-même son club à Vern-sur-Seiche, dans un modeste local et avec peu de moyens. « J’ai tout de suite cassé les prix, pour que le fitness soit accessible à tout le monde ».
Si le succès n’a pas été immédiat, il l’a progressivement propulsé vers les sommets. Son entreprise compte aujourd’hui 326 clubs et espère en ouvrir 600 autres d’ici quelques années en France, mais aussi à l’étranger. Deux clubs ouvriront à Barcelone et au moins un en Italie. « Je n’ai jamais rêvé d’être leader. Quand je mets un pied en Espagne, ce n’est pas pour envahir le pays, mais pour faire marcher deux clubs de fitness. Il y a une vraie part de chance et de rencontres dans notre succès. »
Rennes, un laboratoire
Preuve de la bonne santé de la société, le chiffre d’affaires continue aujourd’hui de progresser dans un environnement ultra-concurrentiel. « Avant quand quelqu’un sortait de nos clubs, il n’avait pas vraiment d’autre choix. Aujourd’hui, il peut en choisir dix autres. Il a fallu nous adapter ». Depuis la création en 1996, l’entrepreneur a préféré garder les pieds à Rennes, qu’il décrit comme « son laboratoire ». Et l’expérience semble fonctionner.