FOOTBALLLe capo des Ultras rennais «ne (voit) pas l'intérêt d'arrêter» le clapping

VIDEO. Stade Rennais: Le capo des Ultras «ne (voit) pas l'intérêt d'arrêter» le clapping

FOOTBALLMême si certains membres du Roazhon Celtic Kop ont vu d'un mauvais œil le buzz provoqué par l'Euro 2016, la pratique a de beaux jours devant elle à Rennes...
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon

Deux ans déjà. Deux ans que les joueurs du Stade Rennais célèbrent leurs victoires à domicile . Un moment de communion qu’évoque pour 20 Minutes le capo ("chef") du Roazhon Celtic Kop (RCK), principal groupe de supporters rouge et noir et témoin privilégié de la récurrente scène.

  • Et Ntep créa le clapping (d’après-match)

C’est un anniversaire dont il n’a pas été fait mention la semaine dernière. À l’issue de la contre Lorient (3-2), le 26 octobre, le Stade Rennais fêtait en effet les deux ans, jour pour jour, de son premier clapping. Un mouvement instauré à l’époque par Paul-Georges Ntep, au sortir d’un succès face à Lille (2-0).

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« On l’avait déjà lancé pendant les rencontres, mais c’est clairement Ntep, en venant devant la tribune , qui a initié celui d’après-match, rappelle ainsi Fabrice, l’homme au mégaphone. Je n’ai pas le souvenir d’une discussion au préalable avec le joueur. Il l’a fait instinctivement. »

  • Après chaque succès, mais pas que

« Le clapping se produit forcément en cas de victoire, mais il est arrivé qu’on le fasse une ou deux fois malgré un autre résultat », se remémore Fabrice. , selon lequel la communion joueurs-supporters ne s’effectue qu’en cas de triomphe, les Rennais ont effectivement « clappé » le 18 septembre 2015, jour de l’inauguration du Roazhon Park. Et ce, en dépit du nul concédé face à... Lille (1-1).

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Plus fort encore, le rituel du 23 mai 2015, quand le SRFC s’inclinait chez lui contre Lyon (0-1). Les mauvaises langues diront que l’instant ressemblait surtout à un au revoir, . Fabrice, lui, n’en a cure. « Ce qui est sympa, c’est de voir maintenant tout le stade reprendre le clapping, alors qu’au départ, c’était uniquement le bloc bas de notre tribune, puis le haut. Ça booste l’ambiance. »

  • Diakhaby à l’aise dans l’exercice

Alors que le clapping rouge et noir sait s’exporter (« Le faire à la Beaujoire, ça a une saveur particulière »), son meneur historique s’appelle donc Paul-Georges Ntep. « C’est le meilleur dans ce domaine et c’est normal, vu qu’il en a pris l’habitude, déclare Fabrice. Au début, il allait un peu trop vite, mais maintenant, c’est mieux. » Lorsque l’ailier gauche ne joue pas, un autre chouchou du public bretillien, , se charge d’ambiancer l’enceinte.

Mais d’autres membres de l’effectif ont eu droit, dernièrement, au leadership. « Face à Lorient, les joueurs ont dit à Pedro Henrique d’y aller car il avait mis deux buts, dont celui de la victoire. Précédemment, ils avaient envoyé Diakhaby, . Adama n’était pas mal, même si c’était un peu court. »

  • Les Islandais ? Quels Islandais ?

Grande tendance de l’été en France, le clapping n’a toutefois pas attendu l’Euro 2016 pour exister dans l’Hexagone. « Beaucoup disent que ça a été inventé par les Islandais, alors que pas du tout, rétorque Fabrice. Nous, ça fait deux ans. À Nice et Lens, ça doit faire trois ou quatre ans. À Lyon, je crois que le capo se met au milieu du terrain pour mettre l’ambiance, . À chacun sa façon de procéder. »

Après le buzz généré , certains en Ille-et-Vilaine se sont posé des questions quant au bien-fondé de la chose, désormais bien ancrée à Rennes. « Puisque tout le monde reprenait le clapping, on se demandait : "Pourquoi continuer si c’est pour être considérés, à tort, comme des suiveurs ?" Moi, je ne vois pas l’intérêt d’arrêter. Ce serait justement donner raison aux détracteurs », conclut Fabrice.