Fête de la Science: La chercheuse de Rennes Nataliya Kosmyna contrôle les objets par la force de la pensée
SCIENCES•Elle recevra un prix de la fondation L'Oréal mercredi...Camille Allain
Elle a à peine 25 ans mais elle a déjà réalisé le fantasme de tous les fans de science-fiction. Ingénieure en informatique, Nataliya Kosmyna est aujourd’hui capable de contrôler des objets rien que par la force de la pensée. Son logiciel, relié à un casque capable d’enregistrer les fréquences du cerveau, sera récompensé ce mercredi par une bourse remise à l’Institut Pasteur à Paris.
Arrivée en France en 2010 après des études d’informatique, la jeune Ukrainienne où elle s’est spécialisée dans l’intelligence artificielle. C’est là qu’elle s’est fait remarquer, en réussissant notamment . Désormais inscrite à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) de Rennes, la fille de médecin s’est aujourd’hui spécialisée dans l’aide aux personnes à mobilité réduite. « Mon rêve c’est de les aider à retrouver de l’autonomie. Qu’ils puissent allumer la lumière, ouvrir la porte, ou faire avancer leur fauteuil roulant par la pensée », explique la jeune chercheuse.
Pour y parvenir, Nataliya Kosmyna a mis au point un logiciel capable d’interpréter les fréquences électriques émises par le cerveau. Enregistrées par un casque, ces pensées sont ensuite transmises à l’objet connecté par l’ordinateur. « Pour allumer la lumière, on peut par exemple penser très fort à une ampoule. Il faut savoir se concentrer, ne penser qu’à ça. Mais une fois le signal enregistré, l’ordinateur sera capable de le reconnaître », détaille la jeune femme, passionnée par son travail.
« Une pensée pour toutes les femmes »
Déjà contactée par des entreprises de domotique et des magasins de jouets (depuis son expérience avec un drone), Nataliya Kosmyna aura l’occasion de présenter ses travaux à un parterre de spécialistes. « J’aurais une pensée pour toutes les femmes. Dans ma classe d’informatique en Ukraine, nous étions deux filles pour 26 garçons. Réussir, c’est un peu ma fierté, mais surtout ma responsabilité ».