Ils seront quatre à se présenter ce lundi à la barre de la cour d’appel de Rennes. Agés de 19 à 24 ans, ces étudiants à des peines d’un à trois mois de prison ferme pour « violences volontaires en réunion au cours d’une manifestation ».

Après , les quatre étudiants s’étaient rendus dans l’enseigne Bagelstein, dont la communication est régulièrement critiquée et jugée « sexiste ». Une altercation avait éclaté.

« Qu’ils soient déclarés innocents »

« Tout m’avait surprise. Le procès, la peine prononcée, le mandat de dépôt… On ne s’attendait pas du tout à ça ». Trois mois après les faits, l’avocate Jennifer Cambla n’en revient toujours pas. Son client, dont le casier judiciaire était vide, vient de passer trois mois derrière les barreaux « pour rien ».

Ce lundi, l’avocate espère obtenir la relaxe devant la cour d’appel. « Tout ce que nous voulons, c’est qu’ils soient déclarés innocents ». Condamné à trois mois ferme, son client vient de sortir de prison.

En mai, le gérant du restaurant spécialiste des bagels par l’un des prévenus. Il avait porté plainte après l’agression, qui n’avait duré que quelques secondes. A l’issue de la condamnation des quatre jeunes, le gérant s’est dit « désolé » de l’ampleur prise par cette affaire. Après avoir rencontré les parents des étudiants, il a écrit au procureur, afin de demander que les mentions inscrites à leur casier judiciaire soient effacées.

L’affaire Baupin détournée

Pendant plusieurs semaines, des militants féministes ont défilé aux abords du restaurant rennais, pour protester contre la communication du groupe. Le contexte était alors très tendu à Rennes, où les manifestations contre la loi Travail dégénéraient régulièrement.

, la franchise Bagelstein s’est plusieurs fois fait remarquer pour son « humour ». En juin, elle avait utilisé l’affaire d’agressions sexuelles reprochées au député Denis Baupin pour placer . Une initiative qui avait suscité de nombreuses réactions.